LE RENOUVEAU
N°
368 du Jeudi 20 Juillet 2000
SANTE
LE
CHOLERA FAIT RAGE
Une épidémie de choléra sévit de nouveau
sous nos cieux. Elle a touché, selon les statistiques officielles
fournies par les autorités sanitaires, quelque quatre cents personnes
depuis le 1er juin 2000. Pas moins de plusieurs dizaines (une cinquantaine)
de personnes sont hospitalisées sous les tentes spécialement
installées à l'hôpital général Peltier
à des fins de mise en quarantaine.
Ce n'est point d'ailleurs la première fois qu'une telle épidémie
se déclare sur le sol national et fait des ravages, c'est la
énième fois. La première épidémie
se manifestait durant l'été 1993. Le gouvernement tentait
alors de taire le drame et faisait mentir ses médecins sur les
ondes et les antennes de la Radio Télévision de Djibouti.
C'était sans compter avec la vigilance du sérieux Renouveau
qui révélait le scandale. Obligeant le régime à
reconnaître l'existence de l'épidémie et à
prendre les dispositions nécessaire pour y faire face.
D'autres épidémies du même genre se déclareront
par la suite, faisant craindre chaque fois le pire. Appel à l'aide
internationale sera souvent lancé, auquel la France, pour ne
citer qu'elle, répondra avec l'envoi d'une équipe spécialisée
dotée de ses moyens d'action.
Aujourd'hui, été 2000, sept ans après la première
épidémie, le même phénomène cholérique
se manifeste à une échelle inquiétante.
Pourquoi donc ces épidémies de choléra à
répétition ? Telle est la question qui vient naturellement
à l'esprit des Djiboutiens et Djiboutiennes.
C'est la dégradation généralisée à
l'uvre dans notre pays qui explique ces épidémies
d'un autre âge. C'est la régression qui en est responsable.
L'environnement urbain s'est beaucoup détérioré.
Les ordures ménagères s'amoncellent partout, les eaux
usées débordent dans les artères de la capitale
comme dans les quartiers populaires et populeux, les canalisations censées
évacuer les eaux pluviales sont devenues de véritables
cloaques. En somme, l'hygiène du milieu s'est gravement dégradée,
favorisant toutes sortes de maladies.
Autre facteur de risque, la misère, liée à la crise
politico-économique, affecte sérieusement le corps social.
Elle sévit parmi les couches populaires, se répercutant
négativement sur l'hygiène et la nutrition familiales.
Il en résulte un affaiblissement sanitaire général
qui prédispose aux maladies.
Voilà pourquoi des maladies anachroniques comme le choléra
refont leur apparition et nous menacent dangereusement. Voilà
pourquoi les épidémies se multiplient. Voilà comment
notre avenir est hypothéqué par la mal-gouvernance.
A suivre.
COMMEMORATION
LA
FRANCE FETE LE 14-JUILLET
Vendredi
14 juillet 2000 dernier a marqué la commémoration de la
prise de la Bastille en 1789 à Paris et de la Révolution
française dont cet événement constitue l'un des
moments forts. Les Français ont, comme d'ordinaire, célébré
cette fête nationale avec l'éclat qu'elle mérite.
Un éclat d'autant plus fort cette année que la fête
survient, comme en 1998 avec le Mondial, quelques jours après
la victoire mémorable de l'équipe française de
football en championnat d'Europe. C'est donc une France championne du
Monde et d'Europe, une France ayant réalisé le doublé
comme rarement une équipe nationale dans l'histoire du ballon
rond, qui a commémoré une Révolution dont le retentissement
allait être universel de par les valeurs et idéaux qu'elle
mettait en avant : liberté, égalité, fraternité,
progrès, etc.
A l'intérieur de l'Hexagone, défilé militaire,
réceptions officielles et autres réjouissances populaires
ont marqué l'anniversaire.
De même, à l'extérieur des frontières nationales,
c'est-à-dire à l'étranger, l'événement
n'est pas passé inaperçu. Bien au contraire. Diplomates
et résidents français se sont mobilisés pour fêter
le 14-Juillet, en présence de leurs invités autochtones
et étrangers. En République de Djibouti, sous nos cieux,
la célébration a pris un relief particulier comme chaque
année. Une prise d'armes des Forces françaises stationnées
à Djibouti a somptueusement salué cette date historique,
suivie d'une grande réception vendredi 14 juillet 2000 au soir
de 19 h à 21 h, dans le jardin de la résidence de France
en bordure du Boulevard de la République.
C'est devant une assistance venue nombreuse de Français (civils
et militaires), de Djiboutiens (civils et militaires, opposants et membres
du régime) et d'amis étrangers résidant sur le
sol djiboutien (diplomates et autres), que l'ambassadeur de France en
République de Djibouti, Son Excellence Monsieur Patrick Roussel,
a ouvert la cérémonie par les hymnes nationaux djiboutien
et français, exécutés avec brio par un détachement
de légionnaires de la célèbre 13ème DBLE.
Passant à l'allocution, Son Excellence Monsieur Roussel, devait
d'abord rappeler la joie habitant les Français après leur
victoire en championnat d'Europe de football, puis certains événements
majeurs survenus depuis le 14 juillet 1999.
Il a notamment évoqué le sommet Europe-Afrique du Caire,
le Coup d'Etat militaire en Côte d'Ivoire, le sommet Union Européenne-pays
ACP à Lomé au Togo. Il a souligné la neutralité
exemplaire de la France lors du coup d'Etat ivoirien qui a renversé
le président Henri Konan Bedié : la France n'est pas intervenue
(et n'interviendra plus, s'entend) pour sauver un pouvoir dont le peuple
ne veut plus.
Concernant les relations franco-djiboutiennes, l'ambassadeur a rappelé
la profondeur et l'ancienneté des liens unissant nos deux peuples.
Il a ensuite salué l'accord-cadre de Paris entre le FRUD du président
Ahmed Dini Ahmed et le gouvernement, et s'est félicité
des négociations en cours pour sa mise en uvre. Il a, par
la même occasion, rappelé le soutien de la France à
cet accord et sa disponibilité à contribuer à la
réconciliation nationale qu'il a scellée.
De même, évoquant la conférence d'Arta, il a réitéré
le désir ardent de la France de voir le peuple somalien se réconcilier
et l'Etat somalien renaître solidement de ses ruines.
L'allocution terminée, la réception s'est poursuivie,
alimentée par les conversations chaleureuses entre convives comme
par les boissons et autres plats concoctés avec beaucoup de goût
par le couple Monsieur et Madame Roussel. L'ambiance étant bon
enfant et la gaieté sur tous les visages.
La cérémonie s'est achevée vers vingt-et-une heures.
Avec le sentiment partagé d'une soirée réussie.
Lire ci-après le discours de l'Ambassadeur de France :
DISCOURS
DE L'AMBASSDEUR DE FRANCE EN REPUBLIQUE DE DJIBOUTI, S.E. MONSIEUR PATRICK
ROUSSEL, A L'OCCASION DE LA FETE DU 14 JUILLET
"
Ma femme Isabelle et moi sommes heureux de vous accueillir à
la résidence de France, en ce soir du 14 juillet, fête
de la liberté. Merci d'être venus très nombreux,
malgré la chaleur, pour fêter ensemble ce 211ème
anniversaire de la prise de la Bastille, autour de quelques produits
qui nous rappellent, dans la Corne d'Afrique, la douceur de notre terroir.
L'année 2000 n'est pas sans rappeler l'année 1998 : comme
il y a deux ans, la célébration du 14 juillet intervient
quelques jours après la victoire de l'équipe de France
de football, dans la coupe d'Europe, cette fois-ci. Nous avons retrouvé
une part de cette émotion qui périodiquement nous submerge,
et périodiquement nous réunit par-delà les clivages
des conventions sociales. Si le foot peut ainsi, de temps à autre,
contribuer à rendre notre pays plus chaleureux, plus fraternel
et plus ouvert à l'égard de ses minorités, alors,
sportifs ou tranquilles, c'est pour nous une raison supplémentaire
de crier " Vive les bleus ! ".
Cette première année du nouveau millénaire a bien
sûr été riche en événements qui ont
marqué l'Europe et l'Afrique, la France et Djibouti. Compte tenu
de la chaleur, je me bornerai à en citer quelques-uns.
Le sommet du Caire, au début du mois d'avril, entre l'Europe
et l'Afrique, a inauguré une nouvelle forme de dialogue entre
les deux continents. La France a joué un rôle important
pour en favoriser l'ouverture, un temps compromise par la question sahraouie.
A l'image du sommet entre l'Europe et l'Amérique latine, qui
l'avait précédé, il a contribué à
renforcer le rôle international de l'Union Européenne,
et constitue donc une date importante dans le processus d'élaboration
de la politique extérieure commune. Il a été surtout
un lieu de débat très ouvert sur la plupart des questions
qui intéressent les relations Nord-Sud. En intervenant sur le
problème de la dette, la France s'est montrée sensible
aux préoccupations économiques des pays africains. Le
président Jacques Chirac y a annoncé l'annulation complète
de la dette publique des pays pauvres envers la France. L'urgence de
la lutte contre la pauvreté a été d'autre part
soulignée, et un dialogue ouvert sur la démocratie, ses
valeurs et leur expression, a pu s'engager au Caire entre Africains
et Européens.
La signature du nouvel accord de partenariat entre l'Union Européenne
et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, le 23 juin
dernier à Lomé, constitue un autre temps fort de ce dialogue
privilégié. L'accord prévoit le renforcement du
dialogue politique, la participation accrue des acteurs de la société
civile au partenariat euro-africain, l'appui européen à
l'insertion de l'Afrique dans l'économie mondiale, le renouvellement
de la coopération financière. Faut-il rappeler à
cet égard que pour les pays ACP, l'Union européenne constitue,
entre la Commission et les Etats membres, de loin le premier donneur
d'aide ? Et faut-il rappeler que la France, par rapport à sa
richesse nationale, accomplit le plus gros effort parmi les donateurs
européens ?
Je voudrais évoquer un troisième événement
africain de l'année écoulée, avec le coup d'Etat
survenu à Noël dernier en Côte d'Ivoire. Le régime
du président ivoirien, rompant avec une politique constante de
son prédécesseur, le président Félix Houphouët-Bougny,
avait choisi d'exaspérer les ferments de division qui existent
en Côte d'Ivoire. La rapidité de sa chute a surpris. La
France n'est pas intervenue pour sauver ce régime, dont les Ivoiriens
ne voulaient plus. Mais nous avons condamné cette grave atteinte
à la légalité. Aujourd'hui, nous nous efforçons
d'obtenir dans ce pays si lié à la France le retour à
un régime issu du libre choix des Ivoiriens. Il n'y a pas d'autre
voie pour restaurer et la paix et la démocratie.
J'ai parlé de la paix, et j'en viens maintenant à Djibouti.
Un haut responsable djiboutien, Monsieur le Ministre, me disait il y
a quelques jours que notre pays, par la force des choses, s'était
le plus souvent montré sur la scène internationale en
demandeur ; mais avec le plan de paix en faveur de la Somalie, initié
par le président Guelleh, Djibouti aujourd'hui offre l'un des
biens les plus précieux pour l'Afrique : la volonté de
paix. La France et ses partenaires européens ont dit tout le
prix qu'ils attachent à la conférence d'Arta sur la paix
en Somalie. Le premier ministre, M. Lionel Jospin, l'a écrit
il y a peu de temps au président Guelleh. Le conseil de sécurité,
à New York, saluait il y a quelques jours cette initiative essentielle.
Nous savons tous les liens qui unissent le peuple djiboutien à
la Somalie, et nous souhaitons ardemment que la conférence d'Arta,
qui doit bientôt s'achever, soit le point de départ de
la renaissance somalienne.
Un autre événement essentiel pour votre pays, Monsieur
le ministre, vient s'inscrire dans les initiatives de paix : c'est l'accord
signé le 7 février dernier entre le gouvernement djiboutien
et le FRUD. Cet accord, qui je crois a été salué
avec un immense espoir par tous les Djiboutiens, réjouit tous
les amis de Djibouti. Le gouvernement français, par la voix du
Premier ministre, l'a reconnu comme un geste de sagesse et de cur.
Je sais que la voie de la réconciliation, dans un pays meurtri
par de durs affrontements intérieurs, demande patience, écoute,
générosité. Je suis certain que, dans cet esprit,
cet accord portera ses fruits. Il permettra à votre pays de consacrer
plus d'effort encore au développement de toutes ses régions
et de toutes ses communautés, et je puis vous assurer que l'appui
de la France dans cette uvre de réconciliation ne vous
fera pas défaut. Le ministre de la coopération et de la
francophonie, M. Charles Josselin, le disait en décembre dernier,
lors de la commission mixe franco-djiboutienne : la paix civile est
la pierre angulaire du développement.
Monsieur le ministre, comment ne pas souhaiter en même temps qu'une
paix durable puisse enfin s'installer entre les deux voisins de Djibouti,
l'Ethiopie et l'Erythrée ? La guerre que le cessez-le-feu du
18 juin vient enfin d'interrompre a porté dans la région
trop de ruine et de désolation : quels enjeux, dans une région
si pauvre et de surcroît frappée par la sécheresse,
peuvent justifier tant de souffrances ? Dans la recherche d'une solution
négociée, la France s'est refusée à désigner
un agresseur, pour préserver au mieux les chances d'un cessez-le-feu.
Nous sommes prêts à participer à l'effort de construction
de la paix : présents militairement à Djibouti, c'est
aujourd'hui l'une de nos responsabilités.
Chers amis des Forces françaises à Djibouti, votre présence
ici, vous le savez bien, est au cur des relations franco-djiboutiennes.
Nous avons la chance de bénéficier ici de l'extraordinaire
accueil d'un pays chaleureux, avec qui nous lient un accord de défense,
mais aussi mille liens d'amitié qui s'expriment dans la coopération
entre les deux armées comme dans la vie quotidienne. Votre mission
est à la fois de construire l'armée dont la nation a besoin,
et de contribuer à la défense de nos amis djiboutiens.
Pour beaucoup d'entre eux, vous êtes le premier visage de la France.
C'est un honneur et une chance, tous ceux qui ont servi ou commandé
à Djibouti le savent.
Pour terminer, je voudrais rappeler, Monsieur le ministre, que notre
coopération avec votre pays s'attache à lutter contre
la pauvreté, à développer la formation des jeunes,
à promouvoir l'Etat de droit. Ce dernier n'est nullement un état
définitif auquel des pays privilégiés seraient
parvenus avant les autres. C'est un combat permanent pour que vivent
les valeurs de la démocratie auxquels nos deux pays sont attachés,
et qui chez nous plongent leurs racines dans l'héritage de cette
révolution française que nous commémorons aujourd'hui.
Les débats sur l'état des prisons en France, ou sur la
rénovation des banlieues, sont là par exemple pour nous
rappeler que la devise républicaine peut aujourd'hui encore inspirer
bien des réformes et bien des combats.
Je tiens enfin à remercier tous ceux qui ont contribué
à la préparation de cette soirée : l'équipe
de l'ambassade, le personnel de la résidence et les Forces françaises
à Djibouti : tous ont travaillé à vous offrir cette
soirée de fête nationale française, dont Victor
Hugo disait qu'elle était une fête humaine, une fête
qui appartient à tous les peuples. Alors, à tous, bonne
fête ! "
AUTRES
NOUVELLES NATIONALES EN BREF
KHALAF
: UNE LOCALITE DESOLEE
La petite localité de Khalaf, à quelques kilomètres
de Tadjourah, sur la côte, se trouve dans une situation sans précédent.
Violemment détruite par la guerre civile, Khalaf se débat
dans la désolation. Son école a été partiellement
détruite dont il ne reste que deux salles, selon la population,
son dispensaire n'a jamais existé et elle s'est toujours heurtée,
apprend-on, à l'hostilité de l'ancien commissaire de la
République chef du district de Tadjourah. " Il nous a toujours
éconduits ", nous confient des sages que nous avons rencontrés.
Khalaf attend donc que les pouvoirs publics s'y penchent.
A suivre
ONED-EDD
BIENTÔT PRIVATISES ?
L'Office National des Eaux de Djibouti (ONED) et Electricité
de Djibouti (EDD) seraient en voie de privatisation. C'est du moins
le bruit qui court ces temps-ci dans les coulisses et mabraz rppiens.
Une mission d'experts du grand groupe français Vivendi aurait
récemment séjourné sous nos cieux pour évaluer
les deux établissements publics et prendre langue avec les autorités
de tutelle à des fins de privatisation.
Osons espérer que cette affaire sera portée à la
connaissance du peuple djiboutien qui doit en connaître les tenants
et les aboutissants. C'est d'autant plus impérieux qu'il s'agit
d'éléments vitaux du patrimoine national et que le précédent
" Port de Djibouti " a échaudé l'opinion nationale
par son opacité.
A suivre.
LES
REFUGIES SOMALIENS D'OBOCK COMMENCENT A REPARTIR EN ERYTHREE
Selon des informations concordantes recueillis par le Renouveau, les
réfugiés somaliens (environ un millier), qui ont fui leur
camp d'Assab en Erythrée lors des derniers combats éthio-érythréens,
commenceraient à repartir vers Assab. Accueillis voilà
plusieurs années dans un camp d'Assab, tandis qu'ils provenaient
du Yémen d'où la guerre entre le Sud et le nord les avait
chassés, ils semblent préférer l'environnement
familier du grand port érythréen, où ils paraissent
avoir acquis leurs habitudes, aux rigueurs du district djiboutien gravement
dévasté par la guerre civile et largement déserté
par sa population.
Le pouvoir djiboutien envisage, murmure-t-on, de les transférer
vers les camps rodés de Holl Holl ou d'Ali Addé.
LES
RETRAITES MILITAIRES RECLAMENT LEUR PENSION
Les
retraités militaires n'ont pas perçu leur maigre pension
depuis plus de six mois. Souvent sans autres ressources, ils ne peuvent
plus tenir plus longtemps, malmenés qu'ils sont par la misère.
Ils perdent donc patience et manifestent leur mécontentement.
Comme mardi dernier où ils ont barré la route d'Arta sur
les hauteurs de Balbala d'objets de toutes sortes. Réclamant
ainsi le versement de leur pension de retraite. La police a dû
intervenir pour rétablir la circulation routière.
A suivre
LES
RETRAITES MILITAIRES RECLAMENT LEUR PENSION
SOIF
DANS LES DISTRICTS DE L'INTERIEUR
Les populations des districts de l'Intérieur se plaignent de
soif en cette période de canicule. En particulier à Dkhil,
à Ali-Sabieh et à Obock.
Dhikil-ville, par exemple, est aux prises avec les affres de la soif.
Son alimentation en eau s'étant révélée
insuffisante au regard de ses besoins.
De même, les populations rurales souffrent de la pénurie
d'eau un peu partout : l'eau s'est raréfiée sous l'effet
conjugué de la sécheresse et de la mal-gouvernance.
LES
PME DU BATIMENT SE PLAIGNENT
Les Petites et Moyennes Entreprises, opérant dans le secteur
du bâtiment et des travaux publics, se plaignent. Elles se plaignent
des effets de la crise qui les condamnent à de graves difficultés,
mais aussi du non-paiement de leurs créances sur l'Etat par le
Trésor National. Elles se plaignent surtout des agences étatiques
d'exécution des travaux d'intérêt public telle que
l'ADETIP dont elles dénoncent ce qu'elles appellent ses "
conditions draconiennes " qui les excluent des soumissions aux
appels d'offres. Elles critiquent en particulier les garanties bancaires
de soumission et d'exécution qu'elles n'arrivent pas à
obtenir des banques de la place du fait de la crise, les prix élevés
d'achats des dossiers, et la trop grande généralisation
de la procédure
d'appel d'offres ainsi que le barème des prix que pratique l'ADETIP.
Nous reviendrons, dans nos prochaines éditions, sur cette affaire.
LES
DEMOBILISES SE PLAIGNENT
Les
jeunes Djiboutiens mobilisés, puis démobilisés
par le régime pour les besoins de sa logique de guerre contre
le Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie
(FRUD) sont en colère. Ils sont mécontents des lenteurs
du programme de réinsertion qui, à leurs yeux, ne débouche
toujours pas sur des résultats concrets . " On se moque
de nous ! ", s'indignent-ils, faisant allusion aux convocations
périodiques et aux promesses sans lendemain dont ils s'estiment
bernés.
Ils veulent du concret et se disent à bout de patience.
A suivre
UN
ARTISTE PAS COMME LES AUTRES
Un
artiste djiboutien proche du régime dont il dirige la troupe
d'encenseurs officiels de Monsieur Ismaël Omar Guelleh, s'est rendu
coupable au début de ce mois de juillet 2000, de violation de
domicile à la Cité des Coopérants de Gabode, non
loin de la Cité du Stade.
Sûr de lui et de son impunité, Qoor-Yareh (Petit-Cou en
français) a emménagé, avec femmes et enfants, dans
un logement administratif de cette cité affecté à
un coopérant étranger. En l'absence de ce dernier, parti
en vacances. Il y est resté quelques jours avant d'en être
délogé avec " le ménagement dû à
son rang " par des gendarmes
Loin de répondre de son acte devant la justice, comme ce serait
le cas pour n'importe quel Djiboutien " ordinaire " en pareille
situation, il n'a nullement été inquiété
à notre connaissance. Mieux, il aurait reçu en récompense
(ou en consolation, si l'on veut) un logement de la nouvelle cité
Maka Moukarama près de la Place de l'Indépendance.
Juste application du " Dis-moi qui tu es, je te traiterai en conséquence
", n'est-ce pas ?
A suivre
NECROLOGIE
OMAR
MOHAMED KAMIL N'EST PLUS
Monsieur Omar Mohamed Kamil, ancien ministre et ancien ambassadeur de
la République de Djibouti en Tunisie, est décédé
cette semaine.
Apprécié de ses concitoyens pour sa gentillesse et son
sens des responsabilités, feu Omar Kamil laisse l'image d'un
grand fils du pays. Il laisse également une famille nombreuse.
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau National ainsi
que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille
en son Paradis Eternel. Amin.
HOUSSEIN
AHMED HARBI A DISPARU
Houssein
Ahmed Harbi est décédé vendredi 14 juillet dernier
à Djibouti des suites d'une longue maladie.
Ancien cadre sous-officier de la gendarmerie, Houssein Ahmed était
un serviteur dévoué de la chose publique et un citoyen
paisible.
Il laisse une famille de cinq enfants et leur mère.
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau National ainsi
que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille
en son Paradis Eternel. Amin.
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