LE
RENOUVEAU
N°
366 du Jeudi 29 Juin 2000
ENVIRONNEMENT
URBAIN
INCENDIE A BALBALA
Un incendie lourd de conséquences a touché samedi dernier
au soir le Quartier Tranche 3 de Balbala, au 4ème arrondissement.
Le sinistre s'est déclaré aux environs de vingt-et-une
heures trente minutes dans un pâté de maisons en planches
et tôles galvanisées. Aggravé par un vent perceptible
depuis l'après-midi sur le plateau de Balbala, le feu s'est vite
propagé, atteignant tout le voisinage de la maison où
il s'est allumé.
Surpris pour la plupart d'entre eux dans leur sommeil, les habitants
ont été pris de panique. Ils ont dû quitter dans
la débandade leurs pénates. Heureusement, les riverains
leur ont porté secours, les aidant à évacuer les
lieux et à sauver ce qui pouvait l'être. De même,
ils ont rapidement alerté les pompiers.
Lesquels, démunis et démoralisés par les retards
de solde excessifs, sont arrivés en retard avec leurs modestes
moyens et ont dû lutter plusieurs heures durant pour maîtriser
le feu. Ils ont finalement pu venir à bout du sinistre à
force d'acharnement.
Il n'empêche que l'incendie a provoqué mort d'homme, emportant
à jamais une fillette de 13 ans, Hibo Elmi Askar, surprise dans
son sommeil. Membre d'une famille nombreuse, ses parents (elle vivait
chez sa tante paternelle Hawa Askar) ne se sont pas aperçus de
son absence lors du sauve-qui-peut. Elle est tragiquement décédée,
brûlée vive.
Meurtrier, le sinistre s'est également révélé
très destructeur puisqu'il a ravagé pas moins de dix-sept
habitations. Toutes ont été consumées par le feu,
sauf l'une dont il subsiste quelques éléments.
Sur les causes de l'incendie, rien de précis n'est encore déterminé.
Les habitants concernés ne semblent pas en mesure de dire ce
qui a réellement provoqué le drame. " Nous nous sommes
réveillés dans les flammes ", répètent-ils
invariablement. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il suffit de peu
de choses pour que nos masures de planches et tôles galvanisées
s'enflamment. Surtout en cet été caniculaire où
l'on voit poindre le vent de khamsine.
C'est donc tout un quartier qui s'est retrouvé précipité
dans la deuil et la désolation, submergé par les cendres
et les odeurs du brûlé. Ce sont surtout dix-sept familles
qui se retrouvent sinistrées, privés de leurs maigres
biens et de leurs abris.
Les victimes n'ont enregistré aucun secours autre que la très
modeste solidarité des leurs et de leurs voisins. Aucune aide
(en dehors d'un peu de vivres venant de l'ONARS) n'est venue des pouvoirs
publics. Le ministère de l'Intérieur et le district de
Djibouti (dont relève administrativement le quartier touché)
brillent par leur défaillance. " Nous voilà sans
biens ni assistance ", murmure une mère de famille, les
larmes aux yeux, au milieu de son abondante progéniture dont
les frêles corps sont déjà marqués par l'épreuve.
Où est donc l'Office National d'Assistance aux Réfugiés
et Sinistrés (ONARS) ? Qu'est-ce qu'il attend pour réagir
et assister ces sinistrés comme il se doit ? Y a-t-il sinistrés
et sinistrés ? Les magasins se seraient-ils déjà
vidés ?
En tout cas, les victimes du feu de Balbala attendent toujours. Dans
la douloureuse et insoutenable situation des sinistrés sans assistance.
Dans le sort des laissés-pour-compte de toujours.
A suivre
SPORT
FOOTBALL :
LA FRANCE REALISE LE DOUBLE
Oui, la France a
remporté le championnat d'Europe, doublant ainsi son prestigieux
titre de championne du Monde de celui très prisé de championne
d'Europe.
C'était dimanche soir au terme d'un match de haut niveau contre l'Italie.
Les Français, qui étaient donnés favoris, n'ont pas
démarré en trombe. Ils ont même paru flotter les premiers
instants. Mais très vite, en grande équipe, les Bleu Blanc
Rouge ont trouvé leurs marques, imprimant leur dynamique à
la partie. Ni les occasions ni la volonté de les transformer ne manquaient.
Mais les Italiens et leur grand (par la taille mais aussi par la qualité)
gardien de but verrouillaient leur lucarne. Mieux, ils ouvraient la marque
avec leur attaquant de pointe à la 55ème minute du jeu. Les
Français accusèrent le coup quelque peu mais repartirent à
l'offensive de plus belle. D'autant plus fort que les footballeurs italiens
sont réputés pour la solidité de leur défense.
Carte d'ailleurs largement utilisée par l'équipe italienne
qui a joué à fond le verrouillage. Déjouant jusqu'à
la fin le forcing français. De sorte qu'une victoire italienne par
un but à zéro se profilait, devenant plus certaine au fil
des minutes qui s'égrenaient.
Le temps officiel du match se terminait d'ailleurs par ce score de un à
zéro favorable à l'Italie. Les supporters italiens présents
au stade s'apprêtaient à donner libre cours à leur joie.
A l'instar de toute l'Italie, pays de football où le ballon rond
est loin d'être un sport comme un autre.
C'est dans cette ambiance lourde de fin de match que la situation sera bouleversée.
Comme cela, d'une seconde à l'autre. La France marquant le but égalisateur
trente secondes avant la fin du temps de récupération par
Victor Wiltor, joueur d'origine africaine entré en deuxième
période. Soulagement dans les rangs français. Les hommes de
Zinedine Zidane écarteront ainsi une épée de Démocles
sur le point de s'abattre. Prolongation, qui tournera rapidement à
l'avantage des Tricolores qui, à la 7ème minute, logeront
la balle au fond du filet italien par une action magistrale du franco-argentin
David Trezeguet,. Instantanément, l'Italie sera tétanisée,
pulvérisée, par ce que l'on appelle le but d'or depuis la
réforme de la réglementation internationale du football en
matière de prolongations. La France gagnera. Le dépit changera
de camp. La joie aussi.
La France n'aura plus qu'à s'adonner à la fête. Grandiose
fête qui commencera immédiatement au stade d'Amsterdam et sur
les ondes de RFI où les journalistes sportifs français chargés
du commentaire direct se laisseront aller à la joie. Jacques Chirac
et Lionel Jospin, présents à la tribune, retrouveront le sourire
et salueront à l'unisson le " génie extraordinaire des
footballeurs tricolores ".
Partout en France, les rues seront envahies par une foule en liesse. Partout
les coeurs battront au même rythme de la victoire méritée.
Encore une fois, donc, après cet historique Mondial de juillet 1998,
la France est victorieuse. Pas la France minoritaire des petits esprits
frileux et du repli sur soi. Mais la grande France, celle des Lumières
et des Droits de l'Homme, la France plurielle, métissée, la
France des temps modernes. La douce France de tous ses fils et filles aux
couleurs multiples. Cette France riche de sa diversité acceptée,
source de fabuleux exploits.
Belle victoire. Belle expérience.
Félicitations
aux doubles champions du Monde et d'Europe.
CIVISME
LE COMMISSAIRE
DE LA REPUBLIQUE CHEF DU DISTRICT DE DJIBOUTI, DAHER ISMAEL KAHIN DIT
CHIDEH REPOND
Nous publions côte à côte, par souci de transparence,
notre lettre ouverte de la semaine dernière au Chef du district de
Djibouti, Monsieur Daher Ismaël Kahin, dit Chideh, et la réponse
qu'elle a suscitée de sa part.
" Monsieur,
Tant sur le fond que dans la forme l'éditorial ainsi que votre lettre
ouverte publiée à la page 4 de votre hebdomadaire le Renouveau
n° 365 du jeudi 29 juin 2000 sont particulièrement calomnieux
à mon égard et révèlent au grand jour votre
état d'esprit particulièrement dangereux qui semble résulter
d'une manipulation grossière par des individus suffisamment lâches
pour se cacher derrière votre plume.
Sur le fond, votre affirmation relative à mon terrain à Balbala
est non seulement fausse et mensongère mais aussi singulièrement
calomnieuse. En effet j'ai acquis le terrain dont je suis propriétaire
sis à Balbala Cheik Moussa plusieurs mois avant la décision
administrative d'installer dans le voisinage un groupe scolaire. Au surplus
et contrairement à votre affirmation mensongère le terrain
que j'ai acquis n'empiète en rien sur celui destiné à
l'Education Nationale.
Si vous aviez agi en vrai journaliste au surplus respectueux du Saint Coran
vous m'auriez interrogé avant toute publication et vous auriez aussitôt
obtenu les simples précisions qui changent complètement la
nature de votre article.
Au journaliste que vous prétendez être je rappelle à
cet égard que " les informations - comme les dettes - sont quérables
et non portables ".
Mais votre souci n'a jamais été d'informer à propos
de cette affaire mais de calomnier pour des raisons évidentes que
tous les djiboutiens connaissent parfaitement.
Votre attitude est diamétralement opposée à la notion
la plus élémentaire de justice car vous vous êtes contenté
d'une seule version sans chercher à connaître s'il pouvait
en exister une autre. Quelqu'un d'aussi malveillant vous aurait raconté
que j'aurai prétendument commis un meurtre que vous vous seriez empressé
de le publier sans même tenter de prendre la plus élémentaire
précaution de vérification.
Cet état d'esprit dans lequel vous vous trouvez est révélateur
du prétendu " état de droit " que vous concoctez
pour les djiboutiens.
J'ai été encore plus consterné de lire sous votre plume
que pour être prétendument heureux il ne faudrait posséder
aucun titre foncier ni avoir des revenus ni posséder une grosse cylindrée
laissant entendre par là que si par malheur vous accédiez
au pouvoir vous feriez la chasse à la fois aux biens et à
leurs propriétaires.
Dieu m'en est témoin aucun djiboutien ne saurait accepter de vous
suivre dans votre folie meurtrière de vous attaquer à tous
les biens privés.
En ce qui me concerne je continuerai à investir dans mon pays parce
que je n'en ai pas d'autres, parce que j'y suis attaché et parce
que je veux contribuer certes dans la mesure de mes moyens mais de toutes
mes forces à son développement économique quelle que
puisse être la morosité de la conjoncture économique
du moment.
Les développements figurants dans votre éditorial du même
journal sont encore plus consternants lorsque l'on sait que contrairement
à votre affirmation le podium installé par le district de
Djibouti à Balbala pour la nuit du 27 au 28 juin n'a subi aucune
dégradation et que bien au contraire cette manifestation parfaitement
nationale, populaire et sans précédent a connu une affluence
telle qu'elle a provoqué votre colère enfantine.
Il en est de même en ce qui concerne les qualifications de "
misérables " et " fauchés " que vous avez outrageusement
employés à l'endroit des meilleurs artistes djiboutiens auxquels
se sont associés aussi généreusement que spontanément
d'autres artistes somaliens, congolais, indiens etc... et non des moindres.
Pour votre gouverne je vous signale que malgré la crise économique
conjoncturelle qui hélas prévaut dans notre pays beaucoup
de Djiboutiens ont apprécié et ont participé pour la
plupart spontanément à une animation sans précédent
de notre capitale de sorte que les deniers publics ont été
du même coup préservés.
La liesse populaire venant surtout de la jeunesse et qui s'est prolongée
tard dans la nuit du 27 au 28 juin illustre l'ambiance qui prévalait
cette soirée.
En organisant les festivités de l'indépendance dans chaque
arrondissement de la capitale, le District de Djibouti (c'est-à-dire
non seulement le Commissaire de la République mais aussi tous ses
collaborateurs sans la moindre exception) a tenu à rendre hommage
dans la mesure de ses moyens à tous les martyrs de l'indépendance
et attirer ainsi l'intention de la jeunesse qui n'a pas connu la lutte pour
l'indépendance et encore moins les périodes sombres de la
colonisation sur l'impérieuse nécessité de préserver
et de perpétuer la flamme de la dignité.
Tout le monde l'a compris sauf, bien évidemment, les nostalgiques
de la colonisation.
Je saisis cette nouvelle occasion pour remercier toutes les personnes dont
il est impossible de donner ici les noms et qui ont préparé
pour certains bénévolement et spontanément, organisé
et participé à la commémoration de l'indépendance
de la République de Djibouti semblable à ce qui se fait dans
tous les autres pays du monde sans pourtant susciter un tel déchaînement
de haine fort heureusement unique à Djibouti puisqu'il n'émane
que de vous.
Je me réjouis donc d'avoir organisé les festivités
marquant la fête Nationale du 27 juin et je n'hésiterai pas
à les renouveler malgré la réticence des uns et des
autres.
Daher Ismaël Kahin "
NDLR :
Nous constatons qu'en dépit de son abondance, le texte du chef
du district, où les mots semblent employés pour eux-mêmes
et non pour ce qu'ils signifient, n'apporte pas le moindre début
de preuve à l'appui de ses allégations. Que ce soit pour ce
qu'il appelle les " festivités de l'Indépendance "
ou le terrain de Balbala Cheik Moussa, notre concitoyen assène seulement
ses " vérités ". Pour notre part, loin de polémiquer
sur une commémoration qui a fait couler le sang, nous nous bornerons
à publier un extrait du schéma directeur d'aménagement
et d'urbanisme qui établit clairement que le site où Monsieur
Daher Ismaël Kahin prétend avoir acquis un terrain à
bâtir appartient intégralement à l'Etat qui l'a réservé
aux " équipements à créer " pour reprendre
la terminologie du schéma directeur. Monsieur Kahin ne conteste d'ailleurs
pas dans sa réponse qu'un groupe scolaire est prévu en ces
lieux.
Ce que nous souhaitons souligner à l'adresse de notre concitoyen
et aîné, Monsieur Daher Ismaël Kahin, c'est que seul le
souci du bien commun nous anime. Ce que le serviteur public qu'il est censé
être devrait aisément comprendre. Servons ensemble l'intérêt
général, vous par votre action administrative, nous par notre
engagement citoyen, et le campement sera bien gardé, pour employer
une expression pastorale que nous affectionnons.
Nous pouvons sans peine concevoir qu'après plus de deux décennies
de pensée unique et de verrouillage tous azimuts, le sens ancestral
de l'exercice démocratique se soit émoussé chez certains,
mais cela ne nous paraît nullement insurmontable. Persévérons
et l'esprit citoyen s'enracinera pour le bien de tous.
LETTRE OUVERTE
AU COMMISSAIRE DE LA REPUBLIQUE , CHEF DU DISTRICT DE DJIBOUTI MONSIEUR
DAHER ISMAEL KAHIN DIT CHIDEH *
par DAF
(Renouveau n°365 du jeudi 29 juin 2000)
Cher concitoyen,
Je ne puis me retenir de saisir ma plume de pasteur nomade pour m'adresser
à cet autre pasteur nomade que vous êtes. Je me permets de
m'adresser à vous sur un sujet qui m'interpelle et me préoccupe.
Tout autant d'ailleurs que les autres consciences pastorales normalement
constituées.
Il s'agit du terrain sis à Balbala Cheik Moussa sur lequel, semble-t-il,
vous êtes en train d'édifier une jolie villa personnelle. Après
l'avoir entouré, non sans une certaine précipitation, d'un
haut mur d'enceinte ; ce qui vous laisse, une fois la villa achevée,
un espace assez vaste pour recevoir d'autres constructions.
Ce que je souhaite vous dire, cher aîné, c'est que vous suscitez
l'indignation générale. Tout Djibouti bruit de protestations,
auxquelles je souscris, contre votre chantier. Pour autant que je sache,
nos concitoyens sont unanimes à condamner votre construction pour
la simple raison que le terrain qui l'accueille appartiendrait à
l'Etat, plus exactement au ministère de l'Education Nationale qui
le destine à la réalisation d'un groupe scolaire. Ce serait
donc le terrain d'un équipement social que " vous vous seriez
attribué " pour reprendre l'expression souvent entendue à
votre endroit concernant cette parcelle.
J'avoue que cette affaire me révulse au plus haut point. Je vois
en effet l'avenir d'un enfant assassiné sous chaque parpaing du chantier
en question, si telle est la vérité. Pourquoi vouloir priver
notre progéniture de son école alors même que l'espace
libre abonde à Balbala ? D'autant que vous ne manquez pas de titre
fonciers. Je ne parviens pas à me l'expliquer. Un appétit
foncier, pour ne pas dire mercantile, exaspéré, comme je me
le laisse répéter partout où j'interroge sur les motivations
qui président à votre chantier ? Mais même cela doit
avoir des limites, si toutefois il correspond à la vérité
!
Cher aîné, je n'ai, moi, aucun titre foncier, encore moins
des revenus de rente ou de grosses cylindrées rutilantes à
air conditionné. Pour autant, je ne me porte point mal. Je suis même
très heureux.
C'est que le bonheur ne réside point dans l'accumulation matérielle
douteuse ni dans la fuite en avant. Il réside dans la paix intérieure
, dans cet accord avec soi-même visiblement si difficile à
réaliser pour certains.
" Ne fais ni ne tolère l'injustice ", nous enseigne la
sagesse pastorale, digne représentante de la conscience universelle.
Le Saint Coran le confirme qui commande de faire le bien et de se garder
du mal.
Cher concitoyen, loin de moi toute idée de vous seriner des leçons.
Je vous fais seulement part de mon sentiment. En prenant l'opinion nationale
et... internationale à témoin.
J'espère vivement que vous comprendrez le sens de ma démarche
et réagirez positivement.
Une telle réaction de votre part, outre qu'elle sauverait beaucoup
de nos enfants, vous grandirait, car elle apporterait la preuve que vous
n'êtes pas au-dessus de la loi, que vous avez du cur et que
vous êtes capable de ne pas persister dans l'erreur.
Très concitoyennement à vous.
MONDE
LES ETATS-UNIS
D'AMERIQUE COMMEMORENT LEUR 224ème ANNIVERSAIRE
Les Etats-Unis d'Amérique
ont célébré mardi 4 juillet 2000 dernier leur 224ème
anniversaire de la proclamation de leur Indépendance, qui a marqué
l'émancipation des treize colonies originelles du Nouveau Monde de
la Couronne britannique. Cet événement national fondateur
donne chaque année lieu à des réjouissances officielles
comme à des festivités populaires sur le territoire américain.
A l'extérieur des frontières américaines, la célébration
de la fête nationale est essentiellement le fait des ambassades accréditées
auprès des gouvernements étrangers. Elles organisent des réceptions
auxquelles elles convient les Américains résidant sur le territoire
d'accréditation mais aussi les officiels et les acteurs en vue du
pays d'accueil.
C'est ainsi qu'à cette occasion l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique
à Djibouti a organisé le mardi 4 juillet 2000 de 19 à
21 heures, sous la houlette de Madame l'Ambassadeur Lange Schermerhorn,
une réception dans l'enceinte de la chancellerie.
Un grand nombre d'invités ont participé à la soirée
où l'on était loin de la disette régnant en nos contrées
puisque l'on pouvait manger et boire à volonté. Des officiels
djiboutiens, des membres de l'opposition djiboutienne, des diplomates étrangers,
des acteurs de la société civile nationale, des officiers
français... souvent accompagnés de leurs épouses, étaient
là qui honoraient de leur présence cette réception
commémorative de l'Indépendance de ce qui est devenu la Superpuissance
Mondiale que l'on connaît.
Comme il se doit, Son Excellence Lange Schermerhorn a prononcé un
discours. Elle a rappelé le chemin parcouru par son pays, la construction
institutionnelle américaine fondée sur les principes éprouvés
de la démocratie universelle, et a rendu hommage à la sagesse
des fondateurs de sa nation. Elle a souligné l'effort constant de
perfectionnement démocratique à l'uvre aux Etats-Unis
d'Amérique.
Concernant Djibouti, Madame l'Ambassadeur a évoqué le potentiel
prometteur de notre pays et sa vocation à devenir un modèle
démocratique pour le continent africain. A cet égard, elle
n'a pas manqué de saluer la signature de l'accord-cadre du 7 février
2000 entre le Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie
(FRUD) dirigé par le président Ahmed Dini Ahmed (et allié
de l'opposition civile) et le gouvernement, ainsi que les négociations
en cours pour sa mise en uvre dans l'intérêt de tous
les Djiboutiens et Djiboutiennes.
Elle a également exhorté les participants à la conférence
de réconciliation somalienne d'Arta à saisir l'occasion qui
s'offre à eux pour aboutir à la réconciliation de tous
les Somaliens.
Madame Schermerhorn a terminé son discours par une touche personnelle
liée à son départ prochain de notre sol. Elle a tenu
à dire son attachement pour notre pays et à remercier tous
ceux et toutes celles, djiboutiens et non djiboutiens, qu'elle a pu connaître
et apprécier sous nos cieux.
Nous la remercions à notre tour et lui souhaitons bonne fin de séjour.
NECROLOGIE
MOHAMED
AHMED N'EST PLUS !
Mohamed Ahmed dit
Qeysaytu est décédé le mercredi 28 juin à Obock-ville,
des suites d'une longue maladie.
Mohamed Ahmed était connu et apprécié par ses concitoyens
pour sa générosité et sa sincérité envers
les gens.
Mohamed Ali Dagueh, porte-parole de l'association des Obockois déplacés,
Kamil Houmed dit Platini, Ali Mohamed Dato, Abdo Mola, l'imam de la mosquée
d'Obock ainsi que le corps médical d'Obock adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille
parmi les siens et que la terre d'Obock lui soit légère.
De même, le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau
national ainsi que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs
sincères condoléances à la famille du défunt.
Allah l'accueille en son Paradis Eternel. Amin.
MOUSSA
HASSAN BOUH DISPARAÎT
Moussa Hassan Bouh
est décédé samedi dernier 1er juillet 2000 à
l'hôpital général Peltier.
Né en 1945 à Djibouti, Moussa était un grand patriote
et un militant de première heure de la démocratie. Il militait
dans les rangs du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) où
il comptait au nombre des responsables de la 4ème fédération.
C'était un homme pieux, versé dans la connaissance de l'Islam.
Il laisse trois épouses et huit enfants (4 garçons et 4 filles).
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau national ainsi
que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille
en son Paradis Eternel. Amin.
IBRAHIM
MOUSSA NOUS QUITTE
Ibrahim Moussa Farah
est décédé dimanche 2 juillet 2000 à Djibouti.
Né en 1944 à Djibouti, Ibrahim Moussa était un digne
fils du pays. Très connu et apprécié de ses concitoyens,
il s'était imposé comme un entrepreneur de travaux publics
et privés dynamique et sérieux. C'était un homme d'honneur
et de cur.
Il laisse derrière lui une famille nombreuse de neuf enfants et l'image
méritée d'un grand Djiboutien.
Le président du PRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau national ainsi
que les militants et sympathisants du Parti adressent leurs sincères
condoléances à la famille du défunt. Allah l'accueille
en son Paradis Eternel. Amin.
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