01/07/02
Un lecteur nous signale que Jeune Afrique publie un dossier
complet sur Djibouti.
VOIR
LE DERNIER JEUNE AFRIQUE L INTELLIGENT
DANS
LE NUMERO DU 24 AU 30 JUIN LE MAGAZINE JEUNE AFRIQUE L' INTELLIGENT
CONSACRE UN DOSSIER A DJIBOUTI. AU TOTAL PLUS DE 20 PAGES
PARLENT DE DJIBOUTI : DE L ECONOMIE AU KHAT, AU CHOMAGE, AU
TOURISME ET AUX POTENTIELS DU DEVELOPPEMENT ETC....
Au
sommaire
PRÉLUDE
Et
maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
«
Pas d'Union africaine sans volonté politique. »
Grandes
manoeuvres.
Une
présence stratégique en Afrique.
Le
bout du tunnel.
Le
pays a soif.
Amitié
oblige.
Sous
l'emprise du kat.
Le
paradis des géologues.
Sens
critique.
<http://www.lintelligent.com/services/accueil/sommaire_ja.html>
Comme
toujours Jeune Afrique traite bien l'ensemble de l'information
qu'il analyse avec une grande prudence et des critiques modérées.
Nous ne sommes pas certains que cette série d'article
reflète bien l'ensemble des problèmes et des
difficultés de la population et de la diaspora émigrée,
mais il nous présente des interviews rassurantes de
Guelleh. L'ensemble donne une impression de politiquement
correct. Contrairement à d'autres numéros dans
le passé, celui de cette semaine ne devrait pas être
censuré à Djibouti.
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01/07/02
A lire dans LOI cette semaine
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 29/06/2002
IGAD
- Douloureuse médiation sur la Somalie
Les divergences entre les trois pays membres du comité
de l'Inter-Governmental Authority on Development (IGAD) chargés
de préparer une conférence de réconciliation
sur la Somalie à Nairobi (Djibouti, Ethiopie, Kenya)
sont venus s'ajouter aux antagonismes entre les diverses factions
armées somaliennes pour compromettre la tenue de cette
réunion, déjà reportée à
plusieurs reprises. (...).
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 29/06/2002
AFRIQUE
DE L'EST - Les soutiens d'Enduring Freedom
Quatre pays d'Afrique de l'Est (Djibouti, Erythrée,
Ethiopie, Kenya) ont apporté leur soutien militaire
aux opérations anti-terroristes des Etats-Unis, et
trois d'entre eux disposent de représentants permanents
au Central Command (Centcom) américain basé
à Tampa en Floride. (...).
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN - 29/06/2002
FRANCE/DJIBOUTI
- Gérard Pons
C'est un
général de brigade de l'armée de l'air
qui a été désigné, par le conseil
des ministres du 25 juin, chef des forces françaises
stationnées à Djibouti, en remplacement d'un
autre général de brigade de l'armée de
l'air, Alain Marcel Bévillard qui a terminé
ses deux ans à ce poste. (...).
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01/07/02
Radio-Trottoir : la France donnerait-elle l'asile plus volontiers
aux voleurs, qu'aux gens honnêtes ? Deux membres importants
de l'opposition au Palais d'Haramous pour participer à
la fête !
Le
Consulat de France refuse de plus en plus de demandes de visa,
lorsqu'elles sont présentées par des Djiboutiens
anonymes. Les cas se multiplient ....
On dit
que la politique française, dans ce domaine, est devenue
très sélective. Mais est-il exact qu'elle privilégierait
les personnalités coupables d'actes répréhensibles
.... Ils seraient mieux placés que quiconque pour prouver
sans difficultés qu'ils risquent la prison s'ils restent
à Djibouti. Le seul effort qu'ils auraient à
faire serait de transformer l'avis de recherche pour détournements
de fond ( au hasard et par exemple), en un avis de recherche
pour motifs politiques ....
Prenez
le cas de M.NOUH, plus connu sous le nom de Birasse, ancien
directeur de la Banque de Développement de Djibouti.
Récemment, il a pu quitter le pays pour se rendre en
Europe où il devrait demander l'asile politique avec
toute sa famille.
Bizarre
? Vous avez dit bizarre ?
Ce Monsieur
a détournédes millions dans la Banque, puis
il a effectué un séjour dans l'Université
de Gabode. Dès sa sortie, il a été promu
comme Conseiller du Ministre des Finances. Il s'est tellement
enrichi sur le dos du Trésor Public, qu'il a pu acquérir
un bel appartement de 6 pièces aux Champs Élysées
et une belle Villa à Nice.
En 1996,
lors de son arrestation pour détournements de fonds
publics, la police judiciaire avait découvert qu'il
trafiquait les dossiers de prêts en déclarant
que les bénéficiaires des prêts venaient
de décéder. Il encaissait alors le montant de
l'assurance ! Facile ! Il fallait y penser. Mais qui sont
les heureux disparus et pourtant toujours vivants ?
On peut
vous en citer deux, toujours au hasard et par exemple :
-
MOHAMED
ABDI pour les Ets ABDI, fournisseur de pièces détachées
de véhicules.
-
Le
Commissaire ROBLEH AMER pour une usine de gravier à
ALI-SABIEH
L'ardoise
pour les assurances, rien qu'avec ces deux exemples, avoisinerait
les 700 millions de FD.
Et il
y en a bien d'autres qui n'ont jamais été retrouves
car c'est M.NOUH qui a tout empoché.
Dans l'histoire
de Djibouti on n'avait jamais vu des gens qui osaient défier
la police. Sauf
pour lui ! Tenez-vous bien, le jour lors de son interrogatoire
au commissariat de Police, toutes les personnes qui avaient
bénéficiéde l'aide malhonnête de
"Birasse" sont venues manifester, lancer des grenades
et même tirer à la Kalachnikov contre les services
de l'ordre pour montrer leur gratitude et leur soutien au
coupable : "Birasse" !
Moralité
: mieux vaut être voleur et riche que pauvre et honnête
si vous voulez obtenir un visa pour la France !
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Le
27 juin 2002 Moumin Bahdon et Gabayo se sont précipités
à Haramous pour assister à la réception
donnée par Paulette, l'épouse d'IOG.
Mais où
est donc passée cette opposition dans laquelle les
jeunes djiboutiens plaçaient encore un espoir, il y
a quelque temps ?
En revanche,
il est à noter que ni Aden Robleh, ni Ahmed Dini, ni
DAF n'avaient été invités à assister
aux cérémonies officielles. En ce qui concerne
Dini, grand récipendiaire du hochet maximum de la République,
cela en dit long sur la mise en application des accords de
mai 2001.
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30/06/02
Après avoir reçu le soutien des forces armées
françaises, Djibouti veut "réviser"
les accords de défense avec la France (Extrait AFP)
Le
président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, dont
le pays abrite la plus importante base militaire française
en Afrique, a déclaré dimanche à l'AFP
qu'il fallait "réviser" les accords de défense
signés en 1977 entre son pays et la France.
|
Il
a indiqué par ailleurs que les Américains,
qui soupçonnent la Somalie d'abriter des réseaux
d'Al-Qaïda d'Oussama ben Laden, "ont constaté
eux-mêmes qu'il n'y avait rien". Une action
militaire contre la Somalie n'aurait "aucun sens",
a-t-il ajouté. "Nous pensons qu'il faut réviser
les accords après 25 ans, surtout côté
retombées économiques", a-t-il indiqué
lors d'un entretien dans son palais présidentiel
à Djibouti. |
Ces accords
n'ont jamais été révisés depuis
leur signature, à l'indépendance du pays en
1977. L'impact économique de la présence des
Forces françaises de Djibouti et de leur famille est
estimé pour l'année 2001, par l'armée
française, à environ 128 millions d'euros, soit
25% du produit intérieur brut (PIB) de Djibouti, ou
encore 65% du budget du pays. Le chef d'Etat de ce petit pays
stratégique à l'entrée de la Mer Rouge,
entre Afrique et péninsule arabique, ne remet toutefois
pas en cause la présence militaire française.
"Nous
avons un accord de défense qui a 25 ans aujourd'hui,
qui tient bon et qui a tenu face à tous les caprices
de la vie entre gens qui se côtoient, qui se connaissent,
qui ont des intérêts", a-t-il déclaré.
"Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus sereins que par
le passé. Nous avons en face de nous un gouvernement
qui a toutes les rênes et qui, pour cinq ans, peut signer
des engagements et avec lequel on peut se mettre d'accord
s'il y a modification ou réforme ou révision",
a-t-il ajouté.
Après
son élection en 1999, le président djiboutien
s'était rendu en France, où il avait été
reçu par le président Jacques Chirac (gaulliste).
Le Premier ministre d'alors, le socialiste Lionel Jospin,
ne l'avait pas reçu. La France, ancienne puissance
coloniale, entretient à Djibouti sa plus importante
base militaire sur le continent africain, avec un effectif
en 2002 de 2.735 militaires, dont 1.576 hommes en permanence.
Les autres bases militaires françaises en Afrique sont
situées au Sénégal, au Tchad, au Gabon
et en Côte d'Ivoire. Depuis les attentats du 11 septembre,
la position stratégique de Djibouti et son port intéressent
de plus en plus les puissances occidentales.
Le pays
aide la coalition internationale contre le terrorisme menée
par Washington, dont plusieurs navires croisent dans le golfe
d'Aden, pour surveiller notamment les côtes somaliennes
et vérifier qu'aucun élément d'Al-Qaïda
n'y trouve refuge à partir de l'Afghanistan et du Pakistan.
Les Américains "ont constaté eux même
qu'il n'y avait rien. Ils ont envoyé à partir
du Kenya des avions, des bateaux. Ils ont envoyé des
délégations et ils ont fait le tour de la Somalie,
côté maritime, jusqu'ici", à Djibouti,
a indiqué le président Guelleh.
"Ils
ont déployé beaucoup d'énergie pour pouvoir
déceler une présence (d'éventuels réseaux
Al-Qaïda), aussi minime qu'elle soit", a-t-il ajouté.
"Il n'y a pas de montagne, il n'y a qu'une plaine, il
n'y a pas où se cacher là-bas" en Somalie,
a-t-il précisé, dans une allusion aux montagnes
d'Afghanistan dans lesquelles les hommes de ben Laden se sont
cachés pendant et après les frappes américaines.
Interrogé
sur une éventuelle action militaire de la coalition
en Somalie, plongée dans une guerre civile depuis 1991,
le chef de l'Etat djiboutien a répondu: "Cela
n'a pas de sens. Cela ne fera que des massacres". De
plus, a-t-il averti, Djibouti est "un port, une place
stratégique" qui peut "servir à la
communauté internationale (...) mais pas pour attaquer
des pays à partir de notre pays".
Note
de l'ARDHD : Après avoir reçu un soutien trés
fort de la part de la défense française dont
les armées ont participé au défilé
du 27 juin, Guelleh se sent une nouvelle force et son premier
geste est de remettre en cause la présence de celle
qui vient de l'aider à conserver son poste.
Bel
exemple d'ingratitude !
La
diplomatie française a-t-elle rêvé un
instant en pensant s'attirer les bonnes graces du dictateur
? Il n'a pas changé et il répond toujours aux
avances par des coups de pied.
Cela
servira-t-il de leçon à nos dirigeants ? Pas
sur !
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30/06/02
L'AND défilera-t-elle aux Champs Elysées pour
le 14 juillet ?
A partir du moment où plusieurs régiments/armeés
françaises ont présenté les armes à
la Gloire de la dictature, c'est la question que l'on peut
légitimement se poser. En effet la réciprocité
diplomatique, voudrait que l'Armée française
invite l'AND à défiler sur les Champs-Elysées
à l'occasion du 14 juillet. Le fera-t-elle ?
Nous n'avons
encore aucune information sur les décisions qui pourraient
avoir été prises, mais cela nous semblerait
non seulement logique, mais aussi beaucoup plus légitime
parce que de nombreux soldats de la région, engagés
aux côtés de la France, dans les Bataillons somali,
ont beaucoup donné pour assurer la victoire du monde
libre contre la dictature et le fachisme. Ils ont déploré
de nombreuses pertes ... en homme pendant les combats auxquels
ils ont participés.
Ironie
de l'histoire, puisque le 27 juin 2002 à Djibouti,
les Forces françaises ont apporté leur caution
non plus au monde libre mais aux forces de la dictature ...
en présentant les armes à la Gloire du dictateur.
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30/06/02
La Cour européenne des Droits de l'Homme condamne la
France pour sa législation sur le délit d'offense
à un chef d'Etat étranger.
(Extraits de plusieurs articles parus dans Le monde)
Note
de l'ARDHD : il est à noter, comme vous le lirez dans
ces extraits que les Présidents de la République
française, depuis V. Giscard d'Estaing, avaient renoncé
à se prévaloir de cette Loi. En revanche, elle
avait été utilisée par des chefs d'Etat
étrangers, dont le roi du Maroc, Hassan II, et quatre
chefs d'état africains qui avaient porté plainte
contre Survie.
30/06/02
La France est sanctionnée pour entrave à la
liberté d'expression (Extrait Le Monde)
26/06/02
(Extrait LE MONDE) Un statut exorbitant du droit commun.
30/06/02 Critique et offense (Extrait
du Monde du 26/06/02)
30/06/02
La France est sanctionnée pour entrave à la
liberté d'expression (Extrait Le Monde)
Donnant raison au "Monde", la Cour européenne
des droits de l'homme juge qu'il n'y a pas de raison de protéger
de manière "exorbitante" les chefs d'Etat
étrangers des critiques.
Le chef d'etat, un citoyen comme un autre ? Les Sept juges
de la Cour européenne des droits de l'homme ont condamné
la France à l'unanimité dans un arrêt
rendu mardi 25 juin, à Strasbourg. Selon eux, Paris
accorde un privilège "exorbitant" aux chefs
d'état étrangers en maintenant l'existence du
"délit d'offense à chef d'Etat étranger"(article
36 de la loi du 29 juillet 1881)."Quel que soit l'intérêt
évident, pour tout Etat, d'entretenir des rapports
amicaux et confiants avec les dirigeants des autres Etats,
ce privilège dépasse ce qui est nécessaire
pour atteindre un tel objectif", juge la Cour européenne.
L'"offense à chef d'Etat", à la différence
du délit de "diffamation", ne permet pas
aux journalistes de tenter de se défendre en apportant
la preuve de leurs écrits. L'arrêt rendu, et
qui s'impose désormais à la justice française,
concerne le journal Le Monde et l'ancien roi du Maroc, Hassan
II.
(..)
RECHERCHES
INDÉPENDANTES
Mardi,
la Cour européenne des Droits de l'homme en a décidé
autrement. Elle a rappelé la force du droit à
la liberté d'expression sans qu'il puisse y avoir ingérence
des autorités publiques et sans considération
de frontière. Les juges (hongrois, français,
islandais, tchèque, ukrainien, néerlandais et
géorgien) estiment que "le public français
avait un intérêt légitime de s'informer"
sur la production et le trafic de drogue d'un pays prétendant
à l'Union. Le rapport de l'OGD n'a, à aucun
moment, été contesté, et la presse qui
contribue au débat public, doit pouvoir s'appuyer sur
des rapports officiels sans avoir à entreprendre de
recherches indépendantes, estime-t-on à Strasbourg.
Enfin,
la Cour observe que la France elle-même, depuis une
décision de justice rendue en 2001, "tend à
admettre" que l'incrimination de "l'offense à
chef d'état étranger" porte atteinte à
la liberté d'expression. La Cour européenne
ramène le chef d'Etat, "comme tout à chacun",
au rang de simple citoyen. "La Cour européenne
est, encore une fois, plus libérale que la justice
française", indique-t-on chez Reporters sans frontières.
La France
est désormais dans l'obligation de modifier la loi
ou d'orienter sa jurisprudence dans ce sens. L'exécution
de la décision de la Cour européenne fera l'objet
d'un prochain contrôle par le comité des ministres.
Florence
Amalou
26/06/02
(Extrait LE MONDE) Un statut exorbitant du droit commun.
Nous publions des extraits de l'arrêt rendu le 25 juin
par la Cour européenne des droits de l'homme :
La presse joue un rôle éminent dans une société
démocratique. (...)
La condamnation
s'analyse sans conteste comme une ingérence dans l'exercice
par les requérants de leur droit à la liberté
d'expression.
La Cour
relève que le public, notamment le public français,
avait un intérêt légitime de s'informer
(...) sur un pays qui entretient des relations étroites
(...) avec la France. La Cour souligne (...) que cette impossibilité
de faire jouer la vérité constitue une mesure
excessive pour protéger la réputation et les
droits d'une personne, quand bien même il s'agit d'un
chef d'Etat ou de gouvernement.
Les autorités
nationales elles-mêmes semblent admettre que cette incrimination
n'est pas une mesure nécessaire dans une société
démocratique pour atteindre un pareil but, d'autant
plus que l'incrimination de diffamation ou d'injure, qui est
proportionnée au but poursuivi, suffit à tout
chef d'Etat pour faire sanctionner, comme tout un chacun,
des propos portants atteinte à son honneur ou à
sa réputation ou s'avérant outrageant.
Le délit
d'offense tend à conférer aux chefs d'Etat un
statut exorbitant du droit commun, les soustrayant à
la critique seulement en raison de leur fonction ou statut,
sans aucune prise en compte de l'intérêt de la
critique.
La Cour
considère que cela revient à conférer
aux chefs d'Etat étrangers un privilège exorbitant
qui ne saurait se concilier avec la pratique et les conceptions
politiques d'aujourd'hui. Quel que soit l'intérêt
évident, pour tout Etat, d'entretenir des rapports
amicaux et confiants avec les dirigeants des autres Etats,
ce privilège dépasse ce qui est nécessaire
pour atteindre un tel objectif.
30/06/02
Critique et offense (Extrait du Monde du 26/06/02)
EN CONDAMNANT la France pour sa législation
sur le délit d'offense à un chef d'Etat étranger,
la Cour européenne des droits de l'homme n'a pas seulement
donné raison au Monde, qui était à l'origine
de l'affaire. Elle a heureusement voué à la
désuétude une disposition archaïque, contraire
au droit de critique et à la liberté d'expression.
Le quotidien avait été sanctionné en
1997 pour avoir porté offense à Hassan II, alors
roi du Maroc, dans un article consacré au trafic de
drogue qui mettait en cause "l'entourage" de l'ancien
souverain. La juridiction européenne a jugé
que cette condamnation était une violation de la liberté
d'expression et que la loi qui l'a rendue possible confère
aux chefs d'Etat étrangers "un privilège
exorbitant qui ne saurait se concilier avec la pratique et
les conceptions politiques d'aujourd'hui".
Ce n'est
pas la première fois que cet article de la loi sur
la presse du 29 juillet 1881 est jugé inadapté
à l'esprit des institutions. L'an dernier, trois présidents
africains avaient ainsi poursuivi, sur cette base, l'auteur
et l'éditeur d'un livre paru en 2000, Noir silence,
qui dénonçait la France et les "satrapes"
de ses anciennes colonies d'Afrique. Cet ouvrage formulait
de graves accusations contre les présidents du Congo,
du Tchad et du Gabon, qui, s'estimant offensés "dans
leur dignité, leur honneur et la délicatesse
de leurs sentiments", avaient demandé réparation.
Le tribunal correctionnel de Paris les avait déboutés
en soulignant notamment que la protection particulière
accordée par la loi française aux dirigeants
étrangers était incompatible avec la Convention
européenne des droits de l'homme, qui prévoit
"la liberté des idées et des opinions sans
considération de frontière". Cette décision
avait porté un coup sévère à l'article
en question. L'arrêt de la Cour européenne des
droits de l'homme, rendu au nom des mêmes principes,
confirme et renforce la condamnation de ce "privilège"
et y met solennellement fin, dans la pratique sinon dans les
textes.
Le délit
d'offense aux chefs d'Etat étrangers, d'autant plus
pernicieux qu'il ne permet pas aux accusés de se défendre
sur le fond, était en fait l'extension du délit
d'offense au président de la République française,
lui-même hérité du crime de lèse-majesté
envers le roi. Une telle protection, instituée par
la loi de 1881 à une époque où le chef
de l'Etat exerçait en France une fonction essentiellement
honorifique, ne se justifiait plus guère dès
lors qu'il devenait, sous la Ve République, le chef
de l'exécutif. Aussi n'est-elle plus utilisée
depuis que Valéry Giscard d'Estaing a décidé
de renoncer à son application. Ses successeurs ont
adopté la même attitude.
Le
délit d'offense aux chefs d'Etat étrangers devrait
donc à son tour disparaître de l'usage. On ne
peut que s'en féliciter. La logique serait que ces
deux dispositions - celle qui concerne le président
français et celle qui concerne ses homologues étrangers
- soient purement et simplement supprimées de l'arsenal
législatif. La démocratie aurait tout à
gagner à la fin de ce régime d'exception.
30/06/02
Affaire Borrel. Une interview de Mme Borrel dans la Dépêche
du midi.
SOCIETE
: Depuis sept ans, elle lutte pour que la vérité
soit faite sur la mort de son mari
Le combat d'Elisabeth Borrel
Jeudi,
le corps du juge Borrel a été exhumé
une seconde fois, sept ans après son enterrement à
Frouzins. Le 19 février 1995, le corps calciné
de Bernard Borrel, magistrat mandaté par la France
à Djibouti est découvert dans un ravin surplombant
la mer d'Oman. Depuis cette date, sa femme, elle aussi magistrate,
à Toulouse, se bat pour que l'on reconnaisse qu'il
s'agit bien d'un assassinat et non d'un suicide, comme le
veut la thèse officielle. Selon Elisabeth Borrel, les
mobiles ne manquent pas. Son mari enquêtait sur un trafic
de dollars à Djibouti au moment de sa mort, mais aussi
sur l'argent de la coopération française. Plus
important encore, avant de se rétracter, le juge Le
Loire a écrit à Mme Borrel pour lui apprendre
que son mari collaborait également à une enquête
sur un attentat perpétré, en 1990 à Djibouti.
Enfin, selon des experts médicaux, la thèse
du suicide ne peut être qu'invalidée par les
éléments qu'ils ont relevé lors de reconstitutions.
Ne se laissant pas démonter par une enquête de
personnalité menée sur son mari qui lui attribue,
entre autres, maîtresse, fille naturelle ou tendance
pédophile, Elisabeth Borrel continue de dénoncer
un " mensonge d'Etat ". Elle raconte son combat
dans une interview exclusive à La Dépêche
du Midi.
" Ce n'est pas un suicide "
La Dépêche du Midi: Votre combat dure depuis
sept ans, qu'est-ce qui vous anime?
Elisabeth Borrel: Je vais vous donner un exemple. Début
juin, le Conseil d'Etat a rejeté la demande de reconnaissance
de la mort en service de mon mari sous le prétexte
que je n'apportais pas la preuve qu'il s'agissait bien d'un
assassinat et qu'il était effectivement en service,
sans motiver sa décision, alors que tout est dans le
dossier. Donc mes enfants ne toucheront rien de plus que les
sept cents francs par mois qu'il perçoivent actuellement.
J'ai eu un cancer il n'y a pas très longtemps, je me
suis demandé ce qu'ils deviendraient s'il m'arrivait
quelque chose. Et puis, quand ils auront 18 ans, mes enfants
auront accès au dossier. Je ne supporterais pas qu'ils
y lisent ce que l'on a pu raconter sur leur père et
qu'ils aient le moindre soupçon, il méritait
mieux.
Pourquoi
êtes-vous convaincue que ce n'est pas un suicide?
Ce
serait plus simple. Mais s'il s'était suicidé,
on le saurait et on n'aurait pas pris la peine de le traîner
dans la boue. Si l'on a fait tant d'efforts, cela cache quelque
chose d'important. Et puis moi, ma mère, ma belle-mère,
nous avons reçu des lettres anonymes. Ces choses-là
arrivent- elles pour un simple suicide?
Ce qui me choque le plus, c'est que l'on a demandé
à mon mari d'intervenir là-bas sur un dossier
terroriste, et que l'on continue à le nier, dans le
contexte actuel de guerre contre le terrorisme. Il n'y a aucune
reconnaissance de son travail, et ce faisant, on protège
des terroristes. Pourtant, des éléments que
j'ai versé au dossier le prouvent, et on continue à
nier.
Et
que dit l'enquête?
Tout
ça arrive parce qu'il y a des gens qui n'ont pas fait
ce qu'il fallait au moment où c'est arrivé.
L'enquête, de bout en bout, n'a pas été
faite dans les règles. Il y a des lacunes, des dysfonctionnements.
Les précédents juges sont allés par deux
fois à Djibouti sans juger nécessaire de m'emmener.
C'est une première dans l'histoire du droit, une reconstitution
sans la partie civile. Tout ce que j'ai apporté au
dossier n'a pas été exploité alors que
tout se vérifie. Des documents ont disparu. Un témoin
voulait parler, la France n'a pas voulu le faire venir et
a préféré avertir Djibouti du lieu où
il se cachait, on ne protège pas les autres. On évite
d'avoir des témoins dans cette affaire. Quant aux terroristes
mis en cause, on ne les recherche pas. Mon mari a été
inhumé de manière irrégulière,
et sans autopsie. Lorsque j'en ai demandé une, j'ai
dû attendre trois mois, puis un an pour avoir accès
au rapport. Les experts y " observaient " qu'il
n'y avait pas de suif dans ses poumons mais n'en tiraient
aucune conclusion. Or lorsque je l'ai montré au Pr
Lazarini, il m'a tout de suite annoncé qu'il était
impossible que mon mari soit mort par le feu dans ces conditions.
En dépit de tout ça, rien ne bouge.
Mais
que vous répond-on?
On
ne me répond rien, on ne me reçoit même
pas. J'ai pourtant écrit à tout le monde. Vous
savez, un jour, on m'a dit que même si c'était
un assassinat, ça ne comptait pas face aux relations
de la France et de Djibouti. Est-ce que c'est la raison d'état
qui va élever mes gosses?
Vous
n'y croyez plus?
J'irai
jusqu'au bout mais, dans cette affaire, je ne fais plus confiance
à personne. Ni à l'Etat, ni aux juges. C'est
fini, mon seul regret c'est d'avoir trop fait confiance au
début. Heureusement, j'ai des soutiens: le Syndicat
de la Magistrature est toujours présent, c'est le seul.
Il y a aussi des associations.
L'exhumation d'hier est un espoir?
Je ne sais pas ce que l'on peut trouver 7 ans après,
cela aurait dû être fait immédiatement.
Dans une enquête criminelle, c'est tout de suite que
l'on cherche les preuves.
Vous
pensez être près du but?
Non.
Au vu des dernières élections, je pense que
j'en ai repris pour cinq ans. J'espère seulement que
les experts seront un peu plus honnêtes que les autres
fois. Depuis 2000, cela commence à ressembler à
une affaire normale.
Vous recherchez
un apaisement? Bien sûr, le deuil ne se fera pas avant
que l'on ne sache, mais, l'apaisement, je l'ai eu quand le
Pr Lazarini m'a dit que ce n'était pas un suicide,
que mon mari n'était pas mort par le feu. C'est horrible
de ne pas pouvoir répondre quand les enfants demandent
s'il a souffert, de ne pas savoir comment il est mort.
Mais la
vie continue. Les moments comme hier ou le voyage à
Djibouti n'arrangent pas les choses, ça, je le dois
à ceux qui n'ont pas fait leur travail et je me dis
que c'est toujours quelque chose que les enfants n'auront
pas à faire. Vous savez, les enfants vont bien, ils
ont de bons résultats à l'école, moi
j'ai mon travail, j'ai surmonté la maladie. On a essayé
de me faire passer pour folle mais pour l'instant, je tiens
la route. On aurait eu une autre attitude avec moi, jamais
je n'aurais fait tout ça. Mais ce mépris pour
ma famille... Je ne peux pas l'admettre d'un Etat de droit.
A la mort de mon mari, lorsque l'on m'a demandé de
rechercher dans ses affaires un papier important pour les
intérêts du pays, on m'a dit " la France
a besoin de vous ", elle est ou aujourd'hui la France?
_____________________________________________
Recueilli
par Mélanie TREMBLAY
7 ans d'ombres et de doutes
Le 19 octobre 1995, le corps calciné de Bernard Borrel
est découvert dans un ravin. Un bidon d'essence et
un briquet près de lui, ses habits pliés dans
sa voiture non loin de là. On conclut à un suicide.
Le lendemain, Jean-Claude Sapkas, conseiller juridique français
du président de la République djiboutienne de
l'époque, se présente chez Elisabeth Borrel
et lui demande de rechercher, en vain, un document de la plus
haute importance que son mari devait détenir. Trois
jours plus tard, accompagnée de ses deux fils de 5
et 8 ans, elle repart pour Paris, abandonnant sur place le
corps de son mari qui doit être autopsié avant
le rapatriement, ce qui ne sera pas le cas.
Le 3 novembre
1995, la dépouille du juge Borrel est rapatriée
à Toulouse et ensevelie le lendemain à Frouzins.
Elisabeth Borrel demande au procureur de Toulouse d'ouvrir
une information afin qu'une autopsie ait lieu. Celle-ci est
ouverte au Parquet le 5 novembre 1995 pour " recherche
des causes de la mort ". L'autopsie est finalement réalisée
en février 1996, et les résultats ne seront
livrés qu'un an après. Ils révèlent
notamment l'absence de suif dans les poumons. Le professeur
Lazarini, qu'Elisabeth Borrel consulte à titre d'expert
privé, met en cause la thèse du suicide. Pour
lui, Bernard Borrel était sans doute mort quand son
corps fut enflammé. Mme Borrel porte alors plainte
pour assassinat. Le dossier est déplacé à
Paris et confié aux juges Roger Le Loire et Marie-Paule
Moracchini.
En
mars 1999, ils se rendent une première fois à
Djibouti.
Début
2000, un témoin, réfugié politique djiboutien
en Belgique se manifeste. Officier dans la garde présidentielle
au moment des faits, il affirme que le juge Borrel a été
assassiné et que le nouveau président de Djibouti,
Ismaël Omar Guelleh est le commanditaire du meurtre.
Il annonce également que le juge était sous
escorte lorsqu'il s'est rendu sur les lieux de son suicide,
ce qui est confirmé par des témoins.
Entendu par la juge Moracchini, le témoin se plaint
d'avoir fait l'objet de pressions de la part de la magistrate.
En mars 2000, les juges se rendent une nouvelle fois à
Djibouti et procédent à une reconstitution.
Elisabeth Borrel et ses avocats n'ont pas le droit de les
suivre.
En juin
2000, les deux juges sont dessaisis de l'affaire par un arrêt
de la chambre d'accusation. Le juge Jean-Baptiste Parlos reprend
le dossier et recommence l'instruction à zéro.
Il se rend à Djibouti, en février 2001, en compagnie
de la partie civile cette fois. Il demande à son retour
une nouvelle exhumation qui a eu lieu hier.
_________________
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29/06/02
La grâce présidentielle ne s'applique pas aux
Policiers ... qui ne devraient même pas bénéficier
d'une réduction de 50 % de leur condamnation (ADI)
D'après
une dépêche parue dans l'ADI, les policiers de
la FNS qui avaient obéi aux ordres de Yacin Yabeh,
ne devraient même pas bénéficier d'une
réduction de 50 % de leur peine.
Pour que
nos messages soient clairement compris, nous informons nos
lecteurs que nous sommes préoccupés par le cas
de ces hommes et non par celui de leur Chef, le Général
Yacin Yabeh, que nous avons toujours différencié,
dans la mesure où c'est lui qui a donné les
ordres et qui doit porter la responsabilité de ses
décisions.
Notre
combat ne vise que les aspects judiciaires, dans la mesure
où le jugement n'a pas été rendu de façon
équitable (cf LDDH). Nous n'avons jamais chercher à
protéger des coupables ...
______________________________________________
ADI/DJIB/2417/176
MOTS
172 détenus de la prison de Gabode graciés par
décret présidentiel
à loccasion de la du 25ème Anniversaire
de lindépendance nationale
DJIBOUTI
(ADI)- 28 juin- A loccasion de la commémoration
du 25ème Anniversaire de lindépendance
du pays, 172 détenus de droit commun de la prison de
Gabode, dont 103 prisonniers djiboutiens et 69 étrangers
qui sont pour la plupart des ressortissants des pays limitrophes,
ont été graciés aujourdhui par
décret présidentiel.
En
effet, seuls pouvaient bénéficier de ce décret
présidentiel les prisonniers de droit commun condamnés
à une peine dun an demprisonnement ferme
au maximum, tandis que les détenus condamnés
pour détournement de deniers publics sont exclus de
cette grâce.
Pour
les autres détenus de droit commun dont la peine demprisonnement
dépasse un an, ce décret réduit de deux
à six mois par an les délais demprisonnement.
Il
faut noter par ailleurs que les 69 prisonniers étrangers
qui ont recouvert aujourdhui leur liberté sont
actuellement en instance de rapatriement dans leurs pays dorigines.
ADI-
18H05 GMT- 28 JUIN 2002
_________________
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29/06/02
Lettre ouverte de l'ARDHD à Monsieur Jacques Chirac,
Président de la République française,
au sujet de la participation des FFDJ au défilé
militaire du 27 juin.
Monsieur
le Président de la République,
En mai
dernier vous avez été élu par une majorité
écrasante de la population française, qui s'était
retrouvée, toutes opinions politiques confondues, autour
d'un thème majeur : le refus de l'extrême-droite
et des conséquences prévisibles : dictature,
privations des libertés, etc.
En donnant l'ordre aux forces françaises stationnées
à Djibouti (FFDJ) de participer, de façon importante
et visible (5ème RIAOM, 13ème DBLE, armée
de l'air, etc) au défilé militaire du 27 juin
à Djibouti, la France a marqué nettement ses
préférences sur le plan de la politique locale.
En effet,
ce jour là, les soldats français ont présenté
les armes à la Gloire du dictateur !
Tous les
djiboutiens de l'opposition et de nombreux français
sont scandalisés par cette démonstration de
force qui :
- constitue une ingérence dans les affaires intérieures
du pays, en contradiction avec les termes des accords franco-djiboutiens,
- est considérée comme un renouvellement de
confiance au régime dictatorial.
Ce régime
est contesté et critiqué de toutes parts pour
ses actes répréhensibles qui sont commis, chaque
jour, sous les yeux de nos représentants diplomatiques
et militaires sur place : tortures, violations des droits
de l'homme, répressions sanglantes de manifestations,
fraude électorale, corruption, sans oublier une implication
toujours possible, des plus hauts responsables de l'Etat djiboutien,
dans l'assassinat d'un juge français.
Cette
manifestation de la France est perçue par l'opinion
publique, comme un soutien 'fort' à un régime
qui asservit son peuple. Il y a contradiction évidente
avec le mandat qui vous a été donné par
le Peuple français en mai dernier.
Nous vous
rappelons, qu'en 1999, lors de l'élection (entachée
d'une fraude électorale massive) de Monsieur Guelleh,
une patrouille aérienne française avait survolé
la maison de l'heureux élu en effectuant des battements
d'ailes
. Après une question à l'Assemblée
nationale, l'officier français responsable de l'ordre
qui avait été donné à l'époque,
avait été convoqué par sa hiérarchie
et il avait fait l'objet d'une sanction.
Allez-vous
faire de même aujourd'hui et demander que les responsables
de la participation militaire de la France à ce défilé
soient sanctionnés ? Ceci aurait le mérite de
montrer clairement que vos engagements personnels sont en
faveur de la liberté, de la justice et de la démocratie
pour toutes les populations et non aux côtés
des dictateurs sanguinaires.
A l'avance,
je vous remercie de la réponse que vous voudrez bien
m'adresser et je vous prie de croire, Monsieur le Président
de la République, à l'assurance de ma très
haute considération.
Jean-Loup SCHAAL
Président de l'ARDHD
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29/06/02
La participation des FFDJ au défilé militaire
devant Guelleh : un scandale qui fait beaucoup de vagues et
qui laissera des traces profondes.
Note
de l'ARDHD : nos lecteurs français et djiboutiens sont
nombreux à nous écrire pour regretter cette
prise de position officielle et voyante de la France pour
soutenir la dictature à Djibouti.
Certains
se demandent si Guelleh n'a pas sollicité la présence
des militaires français, car ils craignaient un coup
d'Etat militaire ce jour-là ? C'est possible mais ce
serait une fantastique ingérence dans les affaires
intérieures du pays...
D'autres
se demandent si ce n'est pas la France qui a sollicité
Guelleh pour pouvoir se maintenir sur place.
En
tout cas, la majorité des lecteurs, français
ou djiboutiens, expriment leur condamnation pour cet acte
majeur, malvenu et dirigé contre le Peuple djiboutien.
____________________________________
Témoignage de lecteur
Vent
de panique sur le Palais de lEscale dont le Squatter
aurait pu demander, dans la précipitation, la participation
des Forces Françaises stationnées à Djibouti
au défilé commérant le 25ème Anniversaire
de lIndépendance.
Le contenu
de votre récent article quant à la participation
dunités des FFDJ aux défilés terrestre
et aérien aux cotés de lArmée Nationale
Djiboutienne a du retenir lattention de bon nombre de
lecteurs du site dont je suis.
Pour ce qui me concerne, je serais tenté de penser
que le Quai dOrsay fut sollicité pour simpliquer
car il pourrait paraître difficilement compréhensible
que la France puisse prendre linitiative ( comment le
pourrait-elle ? ) dimposer une représentativité
aussi marquée des FFDJ dans cette manifestation sans
quelle ait pu ne pas être sollicitée préalablement
par Ismaël Omar Guelleh.
Quelque
pourrait-être lopinion de lÉtat français
sur IOG, chacun se doit dadmettre que dans un tel contexte
pour le moins particulier le "code des bons usages"
prescrit de se maintenir dans ce quon appelle communément
le « Diplomatiquement correct » quand bien même
le demandeur serait le « Squatter du Palais de lEscale
».
De limplication
des militaires français à ce défilé
chacun va émettre les hypothèses et en tirer
les conclusions qui lui conviendront le mieux : il suffit
de consulter la dépêche de lADI pour bien
cerner ce que peut être « lexploitation
médiatique dun événement »
par une presse inféodée au pouvoir et dont elle
en est lémanation.
Quelques
pourraient être les buts poursuivis par les uns et les
autres, par évidence que lon ne peut contester
le mois de juin de lan 2002 sera à marquer dune
pierre blanche dans lhistoire de la République
de Djibouti tant les exceptions se sont succédées
aux autres « dispositions inhabituelles » prises
par un Ismaël Omar Guelleh fort préoccupé
pour son avenir et que lon dit très irrité.
Pour cause,
fin du mois de mai
une information fuse sur la confirmation
d'un « rejet très marqué du régime
en place » avec un éventuel soulèvement
de la population djiboutienne
etc
?.
La misère
saccommode mal des images angéliques que le régime
sefforce dimposer à lopinion et aux
instances internationales car ce ne sont pas les assiettes
des djiboutiens qui se remplissent avec les aides accordées
au pays mais les avoirs financiers et le patrimoine immobilier
des « mandarins » and co.
La question
que lon peut se poser est de savoir si linformation
était juste (avec concertation de certains milieux
de lopposition djiboutienne en exil ayant valeur dapaisement
) ????
ou si lon pouvait y discerner une hypothétique
Opération dIntox et de repérage afin de
confirmer les relais du cheminement des informations jusquau
« Squatter du Palais de lEscale » ???.
Je serais
tenté de dire « Les deux mon Commandant
.
».
Ceux qui
savent se tairont mais si tentative dintox et de repérage
« du qui fait quoi ? » il y eut
, on peut
raisonnablement penser que le ou les initiateurs seraient
parfaitement édifiés aujourdhui quant
au fonctionnement du système du « diplomatiquement
correct » et du « réseau parallèle
» dont il fut fait mention dans lun des articles
parus précédemment sur le site de lARDHD.
Cette
information concernant un possible soulèvement aurait
eu le don dinquiéter Ismaël Omar trouvant
ainsi et une fois encore matière à alimenter
ses inquiétudes avec
un soupçon de paranoïa
quant à son maintien dans les lieux... et en l'état.
Rappelons
tout de même que les défections à haut
niveau de l'État djiboutien ce succèdent depuis
quelques mois et que les résultats des « chasses
à lhomme », lancées maladroitement
en dehors de Djibouti, deviennent de plus en plus aléatoires
au point que les lapins sont parfois armés et se mettent
à leur tour à chasser en bandes
.les chacals.
Beaucoup
comprendront ce dont il est fait mention, quant aux autres
ils peuvent sadresser au Palais de lEscale où
un accueil convivial voire chaleureux leur sera réservé
sur ce sujet par loccupant des lieux.
Confronté
à de tels échos très préoccupants,
il n'y a rien de surprenant à ce que, lors de la Fête
commémorant lAnniversaire de la création
de lArmée Nationale Djiboutienne et pour la première
fois dans lhistoire du pays, le « Squatter du
Palais de lEscale » craignant pour sa santé...
délicate évite de sy présenter.
Il se
fabrique de toutes pièces une « bonne raison
» afin de justifier son absence à cette cérémonie
importante et y dépêche son PM Dileyta qui nen
« ramène pas large ».
Non content
de lui imposer cette obligation de laquelle il se serait bien
passé, il lobligera à nouveau à
le représenter lors des cérémonies qui
marqueront le 25ème Anniversaire de la Commémoration
de la création des Forces Nationales de Police.
Cela,
Hassan Gouled navait jamais osé le faire, il
était présent à ces cérémonies
quitte à en faire déplacer la date pour convenances
personnelles.
Mais laffaire
nen reste pas là.
Ismaël
Omar Guelleh fait construire dans la précipitation
une « Route de la peur », dont il sera le seul
utilisateur ( Respect de soi oblige) et qui évite soigneusement
les quartiers dits populaires afin de rejoindre directement
lespace quil a fait aménager face à
Balbala pour la Fête nationale, version 2002.
Confronté
à une rumeur qui s'amplifie, au point que dans certains
cafés de la capitale et dans les chaumières,
tout le monde en parle, Ismaël Omar Guelleh aurait pu
demander en urgence laide du Quai dOrsay afin
de le « protéger » si daventure ladite
rumeur venait à se concrétiser.
Dès
lors, une certaine logique du « diplomatiquement correct
» étant respectée on comprendrait mieux
le pourquoi de la participation des FFDJ au défilé
du 27 juin 2002 et lon se devrait, dans de telles circonstances,
de remercier les autorités françaises davoir
uvré exclusivement dans le sens dun rapprochement
des Forces françaises avec lArmée Nationale
et la population djiboutienne.
Quant
au « Squatter du Palais de lEscale » on
serait tenté de luis poser la question "A quand
un décret dinterdiction de lemploi des
« pétards » et des feux dartifices
dans un rayon de 500 m autour du palais de l'Escale et de
celui d'Haramouze".
Il convient
d'ajouter qu'il pourrait vraisemblablement rappeler dans les
meilleurs délais son escouade de « gardes du
corps » quil avait dépêchée,
pour protéger exclusivement ses propres intérêts,
auprès de son ami de Mogadiscio
qui ne gouverne
plus qu'un ou deux quartiers de la capitale des ex Somalies
italiennes.
Bouh Warsama.
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29/06/02
Congo : l'action de la justice française va-t-elle
être entravée par une mascarade qui pourrait-être
sinon soutenue par la diplomatie française, mais au
minimum tolérée ? (Communiqué
FIDH, Survie, LDH, OCDH, FCD)
Collectif
des Parents des Disparus du Beach
Fédération des Congolais de la Diaspora
Congo
Brazzaville : une mascarade de procès imaginée
pour tenter d'entraver la justice française
Paris
- Brazzaville, le 28 juin 2002 : La FIDH, la LDH, l'OCDH,
le Collectif des Parents des Disparus du Beach, la Fédération
des Congolais de la Diaspora et Survie dénoncent avec
la plus grande vigueur les manuvres des autorités
congolaises visant à entraver l'action de la justice
française concernant la plainte déposée
contre le Général Dabira et d'autres hauts représentants
de l'Etat congolais pour crimes de torture, disparitions forcées
et crimes contre l'humanité commis au Congo Brazzaville.
La plainte
a été déposée le 5 décembre
2001 auprès du Parquet du tribunal de grande instance
de Meaux, à l'initiative de deux victimes directes
miraculeusement rescapées de cet enfer, réfugiées
en France, ainsi que par la FIDH, l'OCDH et la LDH. Elle vise
Monsieur Norbert Dabira, Inspecteur général
des Armées, qui a une résidence en France, ainsi
que Monsieur Denis Sassou Nguesso, Président de la
République du Congo, Monsieur Pierre Oba, Général,
Ministre de l'intérieur, de la sécurité
publique et de l'administration du territoire, Monsieur Blaise
Adoua, Général, Commandant de la Garde républicaine
dite garde présidentielle, ainsi que tous autres responsables
que l'information pourra révéler.
Nos organisations
viennent d'apprendre, depuis que cette procédure judiciaire
a été rendue publique, qu'une instruction aurait
été ouverte concernant les disparitions au Beach
de Brazzaville par le Doyen des juges d'instruction de Brazzaville.
L'OCDH, partie civile dans la plainte en France, a été
convoquée par un juge de Brazzaville le 26 juin 2002,
pour être entendue dans le cadre de cette instruction.
Nos organisations
ne peuvent qu'être surprises de la mise en uvre
hâtive d'une telle procédure au lendemain de
la convocation en France en tant que témoin assisté
du Général Dabira. Celui-ci devait en effet
comparaître devant les juges d'instruction français
le 19 juin 2002, mais il a invoqué son incapacité
à se déplacer suite aux récents événements
survenus au Congo Brazzaville. L'audition a donc été
reportée au 8 juillet 2002.
Le risque
est évident de voir monter de toutes pièces
une mascarade de procès au Congo Brazzaville, qui viserait
à faire obstacle à la poursuite de la procédure
en France. Cette manuvre est choquante car depuis les
événements du Beach en 1999, et en dépit
des efforts inlassables des parents des victimes et de l'OCDH,
aucune plainte n'a été suivie d'effets au Congo.
Les autorités
congolaises semblaient vouloir éviter à tout
prix que la lumière soit faite sur ces très
graves violations et que les responsabilités soient
établies. En témoigne également le fait
que la Commission d'enquête parlementaire établie
en août 2001 pour faire la lumière sur ces événements
est parvenue au terme de son mandat sans jamais rendre public
son rapport, et sans avoir jamais entendu les victimes et
leurs familles. En témoigne également le classement
sans suite, en mai 2002 de la plainte introduite par le Collectif
des personnes déportées en décembre 1998
à Impfondo devant le Tribunal de grande instance de
Pointe Noire.
Alors
que l'indépendance du pouvoir judiciaire au Congo est
un leurre, la manuvre de diversion entreprise par le
recours à une parodie de justice dans ce pays est une
insulte aux victimes, à leurs familles et aux organisations
qui les soutiennent dans leur quête de justice. Il s'agit
manifestement d'une mascarade politique visant à protéger
les principaux responsables des faits incriminés.
Afin
de faire le point sur cette affaire, nos organisations
invitent les journalistes à un point-presse
le jeudi 4 juillet
à 10h00 au siège de la FIDH
17, passage de la Main d'Or
75011 Paris
Rappel
des faits :
Mai 1999 : des milliers de Congolais qui avaient fui les combats
faisant rage à Brazzaville depuis 1998 décident
de retourner dans la Capitale congolaise, en profitant d'un
couloir humanitaire placé sous les auspices du Haut
Commissariat aux réfugiés (HCR).
De sources
concordantes, plus de trois cent cinquante cas de disparitions
auraient été recensées au cours de ce
retour d'exil. Pour la seule journée du 14 mai 1999,
plus de 200 personnes auraient ainsi disparu.
Les plaintes
ont pour fondement juridique la compétence universelle
des juridictions françaises, pour les crimes de torture,
disparitions forcées et crimes contre l'humanité
(article 212-1 du Code Pénal, article 689-1 et 689-2
du Code de Procédure Pénale et Convention contre
la torture de 1984 ratifiée par la France).
Lors du dépôt de la plainte, les parties civiles
avaient précisé que le Général
Norbert Dabira était localisé en France, où
il dispose d'une résidence. Les juridictions françaises
sont compétentes pour connaître des crimes de
torture commis à l'étranger par un étranger,
dès lors que l'auteur présumé est trouvé
sur le territoire français.
Nos organisations
se félicitent que dans ces affaires, une instruction
ait été rapidement ouverte. Elles restent néanmoins
vigilantes, voire préoccupées, quant à
la suite de la procédure judiciaire, au vu de la reprise
des conflits au Congo Brazzaville et de la sensibilité
du dossier.
Cette
affaire représente, pour les ONG, mais avant tout pour
les victimes, une étape essentielle de la lutte contre
l'impunité des crimes les plus graves. Cette procédure
pourrait mettre fin à la spirale de l'impunité,
qui engendre la violence et perpétue les violations
des droits humains.
Contacts presse :
LDH : 01 56 55 51 09
FIDH : 01 43 55 25 18
OCDH : 00 242 53 11 85
Fédération des Congolais de la Diaspora : 06
99 75 19 06
Survie : 01 43 27 03 25
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Haut de page ________________
29/06/02
Indiscrétions : DINI a-t-il fait part, officiellement,
à la Communauté européenne des difficultés
qu'il rencontrait avec Guelleh et de l'échec de l'accord
de mai 2001 ?
Selon
des sources généralement bien informées,
nous pensons qu'Ahmed Dini (avec le représentant du
FRUD à Bruxelles) a informé la Commission des
Affaires étrangères de la Communauté
européenne sur le fait que les accords signés
avec Guelleh, en mai 2001, n'ont jamais été
respectés et pire encore que la
France n'a jamais voulu savoir les soutenir.
Note
de l'ARDHD : le défilé des troupes françaises
le 27 juin, présentant les armes au dictateur, confirme
si cela était nécessaire, la position du Gouvernement
français en faveur du fachisme et de la dictature.
Quand on imagine que Jacques Chirac a pu être élu
à une écrasant majorité contre ces principes
condamnables, on croit rêver !
On
comprend mieux pourquoi Guelleh a fêté l'élection
de Chirac. Tant que nous aurons ce Président aux commandes
de la France, il ne risque rien .... et les services étoufferont
toutes les affaires : Ministére des A.E., de la coopération
et de la Défense ... en première ligne.
_________________
Haut de page ________________
29/06/02
Le discours d'Aden Robleh, Président du PND, devant
les militants du Parti à l'occasion du 25ème
anniversaire
PND
PARTI NATIONAL DEMOCRATIQUE
------------
LIBERTE - RESPONSABILITE - SOLIDARITE
------------
B.P : 10204
Tel : 34 21 94
Adresse internet : awaleh@intnet.dj
-------------
DJIBOUTI
-------------
Discours
du Président du Parti National Démocratique
( PND), M. ADEN ROBLEH AWALEH, à l'occasion du 25ème
anniversaire de l'indépendance
------------------------
Jeudi
27 Juin 2002
--------------------
Militantes,
Militants,
Chers frères et soeurs
Aujourd'hui
c'est un grand jour. Nous célébrons le 25ème
anniversaire de notre accession à l'indépendance.
C'est le 27 Juin 1977 que la lumière de la liberté
a brillé au-dessus de notre peuple. C'était
la fin de la longue nuit coloniale, une nuit qui avait duré
cent vingt ans.
Cette
liberté n'a pas été un cadeau. Elle ne
nous a pas été offerte sur un plateau d'argent.
Elle a été conquise de haute lutte. Elle a été
le résultat d'un combat héroïque. Des hommes
et des femmes se sont sacrifiés pour qu'elle voit le
jour. Disons le fatiha à nos martyrs.
Avec l'indépendance,
notre pays a conquis le droit d'être maître de
son destin. Ce droit s'est concrétisé par la
naissance de notre Etat qui est reconnu par le monde entier.
La question
que nous nous posons ces derniers temps, surtout depuis la
signature des accords de paix entre le gouvernement et le
Frud armé, est de savoir si nos dirigeants sont aptes
à abonder dans le sens de l'Histoire. La question est
celle-ci : Sont-ils prêts à accepter le système
démocratique qui constitue la seule et unique voie
du salut, voie d'ailleurs tracée par lesdits accords
?
Vous vous
souvenez sans doute de ce que je disais lors de la signature
de ces accords. Je faisais part de mon enthousiasme en ces
termes, je cite : " Les accords signés entre le
FRUD et le gouvernement, le 12 Mai dernier, nous annoncent
l'avènement d'un Etat démocratique. Nous appelons
de tous nos vux la concrétisation de cette promesse
.
le Chef de l'Etat a manifesté de manière sans
équivoque son aspiration à une réconciliation
nationale véritable. Il a ouvert son cur au dialogue
et à la réconciliation. C'est certainement une
marque de courage politique et d'intelligence ". Fin
de citation.
A l'époque
où j'avais prononcé ces mots, beaucoup de mes
concitoyens les trouvaient hors de saison.. Ceux-là
peuvent aujourd'hui être rassurés. Au fond de
moi-même je n'avais pas pensé un seul instant
que le régime en place allait accepter ces accords
surtout pour ce qui concerne le volet portant sur les réformes
démocratiques. Et pourtant je ne regrette pas de les
avoir prononcés. Il fallait voir dans mes intentions
la recherche de conditions politiques apaisées et cela
d'autant plus que le premier magistrat de l'Etat avait accepté
de manière volontaire lesdits accords.
Tout homme
politique averti ne pouvait pas agir autrement. D'ailleurs,
être opposant n'exclut pas l'échange de bons
procédés. C'est cette même optique qui
me guide lorsque je réponds positivement aux invitations
que me lance le chef de l'Etat à l'occasion de certaines
cérémonies commémoratives comme celle
de ce matin à laquelle je viens d'assister. Les hommes
politiques de bord différent ne sont pas des ennemis
mais des adversaires politiques. Entre ces deux notions il
y a une différence de taille. Agir de la sorte c'est
faire preuve d'esprit républicain.
Vous vous demandez à présent, j'en suis sûr,
quel doit être mon sentiment à propos des accords
du 12 Mai 2001, une année après leur signature.
Comme vous le savez, nous autres membres du PND sommes des
hommes et des femmes totalement libres ; nous n'avons jamais
craint de dire ce que nous pensons. Je vais vous dire pourquoi
je n'avais jamais cru et ne croit pas à l'avènement
de réformes démocratiques telles que les choses
se présentent actuellement. La vérité
est que l'on ne peut rien attendre de positif d'un régime
enraciné dans des croyances aussi archaïques comme
celles-ci :
- Rejet
épidermique de tout parti d'opposition digne de ce
nom ;
- rejet de tout syndicalisme libre ;
- l'adoption du parti au pouvoir comme parti-Etat en mettant
à sa disposition la
radio, la télévision et l'administration publique
;
- la mise hors jeu, en matière économique, sociale
et culturelle de toutes celles et
ceux catalogués " anti-régime " ;
- domestication du système judiciaire ;
L'Etat,
par essence, prend en charge les intérêts communs
de toutes les composantes de la Nation. Son rôle premier
est d'assurer les conditions de vie les meilleurs au peuple
dont il est l'émanation.
Malheureusement,
notre Etat est aujourd'hui un instrument au service de quelques
personnes et d'un clan tribal.
Cette
situation mène inévitablement à la déchirure
du tissu social. Elle est la cause des tragédies africaines.
Là où l'Etat et ses règles sont bafoués,
les lots quotidiens des peuples ont pour noms : l'ethnicisme,
le tribalisme, le clientélisme, la corruption, le mensonge,
la misère intellectuelle et matérielle.
La philosophie
de base de ce genre d'Etat est le système de parti
unique, système que notre pays est le seul à
y trouver du bienfait. Savez-vous que notre pays est le seul
en Afrique où le parlement ne compte aucun député
de l'opposition ?
Le système
de parti unique est foncièrement néfaste. C'est
un système qui porte en lui les germes de la désintégration
des nations où il a droit de cité. Il permet
:
- la concentration
de tous les pouvoirs dans les seules mains de celui qui fait
office de chef d'Etat ;
- l'émergence de dirigeants médiocres ;
- la prédation du clan tribal du chef de l'Etat en
place ;
- l'institutionnalisation de la corruption à tous les
échelons ;
- l'instrumentalisation de la police et de la gendarmerie.
Le bilan
terriblement négatif de ces 25 dernières années
(absence d'infrastructures économiques de base, la
non revalorisation de nos ressources minérales, la
décrépitude du système de santé,
un chômage qui touche 80 % de la population active,
une pauvreté qui tend à se généraliser,
etc., etc.) doit inciter notre pays à changer de cap.
Ceux qui
font, à l'aube du nouveau siècle, la promotion
du système de parti unique et du monolithisme doivent
savoir qu'ils creusent la tombe de notre chère patrie.
La question est de savoir s'ils sont conscients ou non de
cette réalité. Tout porte à croire qu'ils
le sont mais ils n'ont d'yeux que pour leurs intérêts
égoïstes immédiats. Qu'importe, qu'à
terme, leur avenir et celui de leurs enfants soient réduits
à néant. L'exemple de nos frères somaliens
et d'autres pays africains est loin de les inquiéter.
Cela veut dire que le régime en place n'a pas tiré
les leçons de la longue guerre civile qui a endeuillé
notre nation. En refusant d'enrayer les causes qui ont été
à l'origine de cette guerre fratricide il met en jeu
l'existence même de notre pays. Il ferme les yeux sur
cette évidence : que les mêmes causes produisent
les mêmes effets.
Dans ces
conditions, la responsabilité de M. ISMAÏL OMAR
GUELLEH est particulièrement lourde. S'il continue
d'imposer le régime actuel il faut qu'il sache qu'il
sera comptable des terribles conséquences qui ne manqueront
pas de se produire.
Le système
démocratique est le seul à même de nous
assurer l'unité nationale, cette unité sans
laquelle notre souveraineté si chèrement acquise
risque de disparaître. Il ne faut pas oublier qu'il
y a des pays qui ne nous veulent pas que du bien. Un pays
déchiré peut attirer les convoitises comme on
a pu le constater dans bon nombre de pays africains dont la
République Démocratique du Congo ou la Somalie
soeur.
Evitons
de nous entredéchirer pour ne pas faire le lit de ces
convoitises. Une nation démocratique peut s'opposer
comme un seul homme à toute agression extérieure
pour la simple raison qu'aucune fraction de la nation ne s'estime
opprimée ou exclue par le système démocratique.
De plus, un pays démocratique peut toujours compter
sur le soutien de la communauté internationale. Par
contre, un régime dictatorial ne peut compter ni sur
le soutien du peuple ni sur celui de la communauté
internationale. Pour exister, les quelque six cent mille âmes
qui vivent sur cette terre ont besoin de démocratie.
Ce sont
ces données que notre frère ISMAÏL OMAR
GUELLEH doit intégrer.
Une des
règles fondamentales sur lesquelles repose un Etat
digne de ce nom commande que les gouvernants soient choisis
librement par le peuple. Voilà qui m'amène à
dire que les prochaines élections législatives
de décembre 2002 se présentent comme celles
de la dernière chance pour notre pays. Soit ces élections
se dérouleront dans la transparence la plus totale
soit elles se dérouleront comme par le passé
c'est-à-dire truquées et auquel cas notre pays
glissera, à n'en pas douter, sur une pente très
dangereuse. Ce sera la fin de tout espoir de changement pacifique.
Pour que
ces élections soient libres, honnêtes et transparentes
il est indispensable qu'il y ait une Commission Electorale
Nationale Indépendante. Je veux parler d'une véritable
CENI et non cette mascarade qui consiste à changer
tout simplement le nom de l'ancienne commission administrative
dénommée " commission de supervision ".
Nous ne pouvons pas ne pas être scandalisé, à
ce sujet, par les propos d'un haut dignitaire du régime.
Ce dernier qui s'exprimait sur les antennes de la télévision
nous a donné une idée précise sur ce
que doit être la CENI. Pour lui la CENI doit être
composée comme suit :
- huit
représentants choisis par trois instances de l'Etat
( deux par le Président de la République, deux
par le premier ministre, deux par le Président de l'Assemblée
Nationale, deux par le Conseil Constitutionnel) et deux représentants
de l'opposition.
De tels
propos relèvent véritablement de l'illettrisme
politique.
Le rôle
de la CENI est d'assumer un rôle d'arbitre entre le
ou les partis du gouvernement d'une part et les partis de
l'opposition d'autre part. Sa composition doit être
fondée sur une stricte parité entre ces deux
pôles. Sa composition et son fonctionnement ne dépendent
pas du pouvoir en place.
Le rôle
de l'Etat doit être neutre dans cette affaire.
Le Parti
National Démocratique estime de son devoir de présenter
ci-après ce que doit être une Commission Electorale
Nationale Indépendante digne de ce nom. C'est celle
qui a cours dans tous les pays soucieux de transparence électorale.
Espérons qu'elle sera adoptée par notre pays.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Commission
Electorale Nationale Indépendante
Article
1 - Il est créé une Commission Electorale Nationale
Indépendante (C.E.N.I.).
Article
2 - La Commission Electorale Nationale est chargé de
la supervision et du suivi des opérations électorales
référendaires, présidentielles, législatives
et régionales.
La Commission
Electorale Nationale Indépendante et ses représentations
locales auront pour mission :
- la révision
et l'établissement des listes électorales ;
- la préparation et la gestion du fichier électoral
-l'impression et la distribution des cartes d'électeurs
;
- la mise en place du matériel et des documents électoraux
;
- le déroulement de la campagne électorale ;
- les opérations de délivrance des procurations
de vote ;
- l'implantation et la composition des bureaux de vote ;
- les opérations de dépouillement des bulletins,
d'établissement des procès-verbaux et de proclamation
des résultats.
Article
3 - La Commission Electorale Nationale Indépendante
est composée comme suit :
- cinq
(5) représentants des partis politiques du gouvernement
en place.
- cinq
(5) représentants des partis politiques de l'opposition
- deux
(2) représentants de la communauté religieuse
- deux
(2) représentants des centrales syndicales
- deux
(2) représentants des associations de défense
des droits de l'homme et
des libertés
Article
4 - Les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante
sont désignés par leurs structures d'origine
pour leur sens de responsabilité et de rigueur morale
et intellectuelle.
Article
5 - Les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante
élisent en leur sein un bureau composé ainsi
qu'il suit :
- un (1) président ;
- un (1) vice-président ;
- un (1) secrétaire ;
- un (1) trésorier ;
- un (1) trésorier adjoint
Article
6 - La Commission Electorale Nationale Indépendante
dispose d'un budget pour l'organisation de chaque élection.
Ce budget lui est délégué en totalité
en fonction des besoins exprimés et les moyens mis
en uvre. La CENI prépare le budget qu'elle soumet
au gouvernement. Elle assure la gestion des ressources financières
mises à sa disposition conformément aux règles
et principes de la comptabilité publique.
La Commission
Electorale Nationale Indépendante est une autorité
indépendante de tout pouvoir politique. Elle jouit
de l'autonomie financière, d'organisation et de fonctionnement.
Article
7 - Il est mis à la disposition de la Commission Electorale
Nationale Indépendante un Comité d'appui technique
composé comme suit :
- un (1)
représentant du ministère de l'intérieur
;
- un (1) représentant du ministère des finances
:
- un (1) représentant du ministère des affaires
étrangères ;
Les membres
du Comité d'appui technique ne sont pas membres de
la CENI. Ils siègent au sein de l'assemblée
générale avec voix consultative.
La Commission
Electorale Nationale Indépendante peut faire appel
à toute personne dont elle juge les compétences
utiles.
La Commission
Electorale Nationale Indépendante est responsable de
la gestion des observateurs nationaux et internationaux.
La CENI
veille au respect des lois et règlements en matière
électorale ainsi qu'à l'information des électeurs
et prend toute initiative et disposition concourant au bon
déroulement des opérations électorales.
Article
8 - Les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante
sont inéligibles.
Militantes,
militants
Chers frères et surs,
Notre
parti est profondément convaincu que notre pays ne
connaîtra ni cohésion nationale ni développement
économique et social tant qu'il n'empruntera pas la
voie démocratique. Pour nous il s'agit là d'une
réalité incontournable. C'est pourquoi nous
ne transigerons jamais sur cette croyance.
Je vous
remercie de votre précieuse attention.
ADEN
ROBLEH AWALEH
Président du PND
_________________
Haut de page ________________
28/06/02
CPI /Crimes de guerre Lexception française !
Une pétition à signer !
(Paris,
28 juin 2002). La Coalition française pour la Cour
pénale internationale (CPI) salue lentrée
en vigueur le 1er juillet 2002 du Statut de Rome portant création
de la CPI. A partir de cette date historique dans la lutte
contre limpunité, la Cour, basée à
La Haye, aura compétence pour juger les crimes de génocide,
les crimes contre lhumanité et les crimes de
guerre commis sur le territoire ou par le national dun
Etat Partie. A ce jour, 71 Etats ont ratifié le statut
de la CPI, dont la France, le 09 juin 2002.
La France
est le seul pays parmi les 71 Etats Parties à ne pas
accepter la compétence pleine et entière de
la Cour pénale internationale.
En effet,
la France sest prévalue de larticle 124
du Statut (disposition sur-mesure négociée par
la France) pour refuser la compétence de la CPI pour
les crimes de guerre commis par un citoyen français
ou sur le territoire de la République française
pendant une période de 7 ans à partir du 1 juillet
2002.
Ainsi,
jusquen 2009, les militaires français qui commettraient
des crimes de guerre ne pourront être poursuivis devant
la CPI. Des poursuites au niveau national semblent également
improbables car le droit pénal français ne connaît
pas de définition spécifique des crimes de guerre.
Limpunité
des crimes de guerre qui seraient commis en France ou par
des français est donc pratiquement assurée !
La Coalition
appelle le Président de la République à
renoncer solennellement et publiquement à la déclaration
de larticle 124 et le gouvernement à déposer
le plus rapidement possible un projet de loi incriminant les
crimes de guerre dans le code pénal français.
La dénonciation
sans délai de larticle 124, prérogative
de lexécutif français, serait également
un signe fort de la France face aux tentatives de sabotage
de la Cour par les Etats-Unis.
La Coalition
française pour la CPI profite de cette date hautement
symbolique du 1er juillet 2002, pour lancer une pétition
internationale pour le retrait sans délai et sans équivoque
de la déclaration de larticle 124 par la France.
La Pétition sera adressée au Président
de la République française, Jacques Chirac.
Dites
non à une « CPI à la carte » dont
se prévaut la France !
La
pétition sera disponible sur le site de la Coalition
française pour la CPI (www.cfcpi.org)
à partir du 1er juillet 2002.
Contacts
presse :
FIDH : Jeanne SULZER, Chargée de programme justice
internationale, FIDH +33 1 43 55 11 56 / +33 1 43 55 25 18
ACAT-France : Hélène PALARD, Chargée
de communication, Tél : 33 1 40 40 42 43 Fax
: 33 1 40 40 42 44, E-mail : communication@acat.asso.fr
Trente-huit
ONG, associations et corps professionnels sont membres de
la Coalition :
Action
des Chrétiens pour lAbolition de la Torture (ACAT),
Action Contre la Faim, Agir ensemble pour les droits de l'Homme,
Amnesty International - Section Française, Association
Action droits de lHomme du barreau de Paris. L.-E. Pettiti
Ordre des avocats du barreau de Paris, Association
pour les victimes de la répression en Exil (AVRE),
Avocats sans frontières, Centre Nord Sud du Conseil
de l'Europe, CIMADE, Comité d'aide aux Réfugiés,
Compagnons de la Fraternité Edmond Michelet, Confédération
Nationale des Avocats, DIH Mouvement de Protestation
Civique, ELENA - réseau davocats sur le droit
dasile, Ensemble contre la Peine de Mort (ECPM), Fédération
Internationale de lACAT (FIACAT), Fédération
Internationale des ligues des droits de lHomme (FIDH),
Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats
(FNUJA), Fondation Terre des Homme Lausanne, France Libertés,
France terre d'Asile , Handicap international, Juristes sans
Frontières, Justice et Paix France, Ligue des Droits
de l'Homme et du Citoyen, Magistrats Européens pour
la Démocratie et les Libertés , Médecins
du Monde, Médecins sans Frontières, O.I.D.B.B.,
Organisation Française de la Communauté Baha'ie,
Reporters sans frontières, Ruptures, Solidarité
avec les mères de la place de Mai (SOLMA), Survie,
Syndicat de la Magistrature, Union Chrétienne des Déportés
et Internés, Union pour lEurope Fédérale,
UNSA-Education.
_________________
Haut de page ________________
|
l'HOMME
OU LA FEMME
DE LA
SEMAINE.
Dans
cette rubrique nous signalons à l'opinion internationale, celle
ou celui qui s'est distingué(e)
- soit par son zèle pour soutenir la dictature,
- soit en violant les Droits de l'Homme : cruauté, tortures,
exécutions sommaires, emprisonnements arbitraires, viols, assassinats,
destruction de cheptels ou de point d'eau, destruction d'écoles
ou de centres de soins, etc. .
Auront-ils
à répondre un jour
de leurs actes
et de leurs crimes
devant un tribunal pénal international ?
Rappel
des personnages
déjà "élus" :
LA
LIBERTÉ N° 17 -
Mme LEILA, juge d'instruction
LA LIBERTÉ
N° 19 -
Omar FARAH, gendarmerie
d'Ali Sabieh
LA LIBERTÉ
N° 29 -
Le général Yacin YABEH,
LA
LIBERTÉ N° 32 -
Le directeur de la Prison de Gabode,
LA
LIBERTÉ N° 33
-
Ali Mohamed ABDOU, procureur général
LA
LIBERTÉ N° 35 -
Mme Hawa Ahmed YOUSSOUF Ministre déléguée
conjointement avec
M. Le Représentant de l'UNICEF
à Djibouti.
LA LIBERTÉ N° 36
-
M Ibrahim Idriss DJIBRIL, Ministre
de la Justice, conjointement avec M
Mohamed Ali ABDOU, procureur général
de Djibouti (2ème nomination)
BULLETIN N° 4
-
Lieutenant GUELLEH de la FNP
BULLETIN
N° 7 -
Le responsable des forces de police qui
a donné l'ordre le 24 juin de tirer à balles réelles
sur Daher Guedi FOUREH.
Yacin Elmi Bouh,
Grand argentier, protecteur
des intérêts
de Guelleh et détourneur de fonds publics.
Deux fois nominé
dans cette rubrique.
BULLETIN
N° 16 -
M Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des
Finances.
LA LIBERTÉ bulletin N°
23 -
M. Yacin Elmi BOUH,
Ministre de l'Économie et des
Finances (2ème nomination)
LA LIBERTÉ bulletin N°
28 -
Monsieur Abdallah Abdillahi Miguil, Ministre
de l'Intérieur
LA
LIBERTÉ bulletin N° 29 -
Monsieur MOGUEH, Ministre délégué
aux affaires musulmanes
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 32 -
Madame Nima Ali Warsama,
Juge d'instruction
LA LIBERTÉ
- bulletin N° 36
Monsieur Ali Mohamed Daoud - Ministre de l'Agriculture
et du développement rural.
LA LIBERTÉ
- bulletin N° 37
Le
Lieutenant-colonel Abdourahman Ali Kahin,
Chef du groupement de police du district de Djibouti.
LA LIBERTÉ - bulletin
N° 40
Le procureur IBRAHIM,
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 42
M.
Idriss Arnaoud Ali, Directeur
de Publication du Journal le Progrès, Président de la
Commission Permanente de l'Assemblée Nationale et Secrétaire
Général Adjoint du Parti RPP.
LA LIBERTÉ - bulletin
N° 43
le Président Saïd Mahamoud Abkar, Cour
criminelle de Djibouti.
LA
LIBERTÉ - bulletin N° 48
Hassan Saïd dit "Modaubé"
Chef de la Police
OBSERVATOIRE
N° B106
DJAMA SOULEIMAN, procureur
auprès du Tribunal de Première instance de Djibouti.
OBSERVATOIRE N° B132
ALI HASSAN, chef
de la Police, pour un acte gratuit de cruauté
envers un blessé grave.
OBSERVATOIRE
N° B138
Le Procureur général Ali Mohamed
Abdou, pour déni
de justice envers les prisonniers politiques et pour des déclarations
mensongères sur RFI.
OBSERVATOIRE
N° B142b
Le Lieutenant-Colonel Abdo Abdi Dembil et le
Lieutenant Mohamed Djama, officiers de la Garde présidentielle,
pour avoir donné l'ordre
de tirer à balles réelles, le jeudi 18/04/02, sur les
vétérans de la guerre contre les résistants du
FRUD, qui manifestaient pacifiquement pour réclamer le paiement
des arrièrès qui leur sont dus.
Les
principaux responsables
d'actes de torture
à Djibouti.
En
attendant que la justice pénale puisse instruire les plaintes
des victimes de mauvais traitements, de spoliation, de viols, de torture
et d'emprisonnement arbitraire (. . . ), nous rappelons, chaque semaine,
à l'opinion publique internationale les noms des tortionnaires
qui ont été le plus souvent cités par les victimes,
et ce jusqu'à ce qu'ils soient inculpés.
-
Colonel
Mahdi Cheikh Moussa,
- Colonel
Omar Bouh Goudade
- Lieutenant-colonel
Hoche Robleh
- Commandant
Zakaria Hassan
-
Lieutenant Ladieh
-
Lieutenant Mohamed Adoyta
-
l'aspirant Haroun (expulsé par
le Canada et déchu de la nationalité canadienne)
-
Le sous-officier Naguib
-
l'adjudant Tane
-
Kalifa
-
Wagdi
Certains
se seraient déjà réfugiés à l'étranger
(USA et Canada) sous de fausses identités, mais ils sont placés
sous surveillance, par les polices locales.
Nos
informations sur la torture à Djibouti et les récits
des victimes
--------
Sommaire ---------
l'Ordre des
Brosses à Reluire
Roger
Picon
réunit
les meilleurs chantres du régime dictatorial
Bulletin
n° 44
Mahdi Ahmed Abdilahi
au grade de "Cireur de Pompes"
- Premier échelon
Bulletin
n° 45
Monsieur Ali Abdi,
Ministre des Affaires Etrangères au grade
"d'hyène fonceuse" - Premier
échelon
Monsieur Johar,
Ministre du commerce au grade
"d'hyène repue" - Premier
échelon
Bulletin
n° B122
Mohamed Ali Mohamed
(dit DIG DIG), auteur de
l'article "Pour un peu plus de patriotisme"
(paru dans le journal La Nation N°91 du 12/11/01) au grade de "Léche-bottes"
avec mention spéciale.
Bulletin
n° B127
l'ensemble des
journalistes de La Nation pour un article
paru début janvier 2002 et intitulé "Pour la liberté
de la Presse", collectivement au grade de 'faux-culs'
avec la barrette spéciale de dénonciateurs.
Bulletin
n° B134
M. Ismael Ibrahim
Houmed, Ministre de la Justice,
des Affaires Pénitentiaires et Musulmanes, Chargé des
Droits de lHomme, pour sa langue
de bois, au grade de 'Somnifère'.
Bulletin
n° B135
M. Wahib Ahmed
ben Ahmed, Président
du MSR pour une déclaration en faveur de la dictature et pour
ses contradictions, au grade de 'Clown'
Bulletin
n° B143
ZAKITAHA, journaliste
qui a signé un article publié dans La Nation sous le titre
"Vers un apprentissage serein de la Démocratie",
au grade de "Baratineur patenté".
Bulletin
n° B146
Mme
Hawa Ahmed Youssouf
Ministre chargée de la Promotion de la Femme,
du bien être familial
et des Affaires sociales, pour sa plaidoirie en faveur de l'Action de
Guelleh pour la jeunesse et des progrès accomplis, au grade "d'Avocat
du Diable"
Bulletin
n° B152a
M.
Mohamed Ali Daoud
pour l'affirmation de son egagement total ainsi que de
celui du FRUD-Bis aux côtés de la dictaure et des forces
du mal, au grade de "Bouffon écervelé"
|