NOUVELLES BREVES ET REVUE DE PRESSE
1
- PLAN DE PAIX POUR LA SOMALIE -
ACTUALITE ET REACTIONS
DJIBOUTI
: Un gala pour financer la paix en Somalie
Extrait de LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN n°900 - 15/04/00
Une cinquantaine
d'hommes d'affaires djiboutiens et étrangers, recensés
par la Chambre de commerce et d'industrie de Djibouti (CICID), ont participé
à un dîner de gala organisé à Djibouti, le
5 avril, par le président du comité chargé de récolter
les moyens financiers de la tenue d'une conférence de réconciliation
sur la Somalie, Abdourahman Boreh. Cette soirée à 20 000
FD le repas par personne (1 $ vaut 177 FD) a été présidée
par l'épouse du chef de l'Etat djiboutien, Kadra Mahamoud, et
par plusieurs ministres dont celui des Affaires étrangères,
Ali Abdi Farah. (...)
Outre les responsables
de sociétés françaises installées à
Djibouti (Air France, Colas, Total, Bis, etc.), les principaux dirigeants
étrangers de sociétés djiboutiennes ont participé
au gala du 5 avril. (...)
L.O.I.
- Le comité chargé des finances de la conférence
sur la Somalie doit récolter 650 millions FD pour couvrir les
frais de cette réunion, qui rassemblera plus de 800 Somaliens
à Arta (à 30 km de Djibouti et à 700 m d'altitude).
D'abord prévue du 20 avril au 10 mai, cette conférence
sera sans doute repoussée.
Pour la financer, des taxes supplémentaires sont prélevées
depuis deux mois sur le tabac, l'alcool, le khat, tandis qu'une contribution
de 2 000 FD par salarié djiboutien est également imposée.
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Ali
Mahdi Mohamed favorable au plan de paix
du président djiboutien. (Extrait
AFP)
MOGADISCIO, 15
avr (AFP). Le chef de guerre Ali Mahdi Mohamed a annoncé samedi
soutenir l'initiative du président djiboutien pour la paix en
Somalie, tout en considérant "irréaliste" l'organisation
d'un conférence la semaine prochaine.
"Je soutiens l'appel à la paix en Somalie lancé par
le président de Djibouti Ismaël Omar Guelleh",a déclaré
M. Ali Mahdi à l'AFP.
Il a cependant estimé que le projet d'organiser une conférence
pour les Somaliens à Djibouti le 20 avril afin d'élire
un Parlement était "une démarche prématurée
qui nécessite de la sagesse politique".
Aux termes du plan de paix de M. Guelleh, ce Parlement élirait
un président qui dirigerait provisoirement le pays pour une période
de deux ans, avant la tenue d'élections.
A Baidoa (sud) samedi, une manifestation organisée par la branche
civile de l'Armée de résistance Rahanwein (RRA) a réuni
des centaines de personnes opposées au plan de paix du président
djiiboutien.
Selon les autorités locales, qui se sont adressées à
la foule, le plan de M. Guelleh a laissé de côté
la situation des clans Rahanwein dans les régions de Bay et de
Bakol (sud), en ne mentionnant pas qu'ils sont "occupés"
par des clans rivaux.
"Les membres des clans Rahanwein veulent d'abord être sûrs
qu'ils récupèreront leur terres occupés par des
ennemis", a déclaré le commandant par intérim
de la RRA, Sheikh Aden Mohamed Madobe.
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Le
Somaliland refuse de recevoir
une délégation djiboutienne. (Extrait
AFP)
DJIBOUTI, 15
avr (AFP). Une délégation officielle djiboutienne n'a
pas été autorisée vendredi à se rendre en
Somaliland, province somalienne auto-proclamée indépendante,
selon le vice-président du parlement djiboutien, Idriss Harbi
Farah, qui conduisait la délégation.
Dans une déclaration diffusée vendredi soir sur les antennes
de la télévision nationale, Idriss Harbi Farah s'est offusqué
de cette attitude qu'il a qualifiée "d'inamicale et contraire
à l'hospitalité".
M. Farah conduisait une délégation de huit membres qui
se rendaient au Somaliland vendredi pour discuter des préparatifs
de la conférence de réconciliation nationale Somalienne
prévue la semaine prochaine à Djibouti.
Leur avion est resté plusieurs heures à l'aéroport
de Hargueissa pour ensuite regagner Djibouti.
Pour le député Idriss Farah, cet incident marque la volonté
des responsables du Somaliland de fermer la porte à toute discussion
sur leur participation à la conférence.
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Le
Somaliland déclare indésirable
une délégation djiboutienne.
MOGADISCIO, 9
avr (AFP). Une délégation parlementaire djiboutienne,
qui avait prévu de se rendre lundi au Somaliland afin de chercher
un soutien au plan de paix pour la Somalie n'est pas la bienvenue, ont
déclaré les autorités de cette république
auto-proclamée, citées dimanche par la radio officielle.
"La délégation n'est pas invitée au Somaliland
et n'est pas la bienvenue", a indiqué un communiqué
du "ministère" de l'Information, cité par Radio
Hargeisa, du nom de la "capitale" du Somaliland (nord-ouest
de la Somalie).
Le Somaliland, qui s'est séparé du reste de la Somalie
en 1991, a manifesté à plusieurs reprises sa désapprobation
du plan de paix proposé par le président djiboutien Ismaël
Omar Guelleh.
(...)
Selon la radio, la délégation, conduite par le vice-président
du parlement djiboutien Idris Harbi Farah, doit arriver à Hargeisa
lundi.
Le chef du conseil des anciens Sheikh Ibrahim Yousuf Madar, connu sous
le nom de "Gurti", cité par Radio Hargeisa, a déclaré
que la délégation ne serait acceptée que si sa
mission était de discuter de questions bilatérales.
Cette annonce intervient alors que les partisans de la sécession
du Somaliland, qui n'a pas été reconnu par la communauté
internationale, préparent une manifestation contre Djibouti à
Hargeisa.
Selon des observateurs somaliens, la décision d'empêcher
la délégation de se rendre à Hargeisa pourrait
mettre en danger les relations bilatérales.
Le plan de paix de M. Guelleh a reçu le soutien de la population
civile somalienne, des Nations unies, de l'Organisation de l'unité
africaine (OUA), de l'Autorité intergouvernementale pour le développement
(IGAD) et de la Ligue arabe.
Mais il se heurte à l'opposition des chefs de guerre somaliens,
qui ont déjà rejeté plus de dix plans de paix précédents.
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2
- Campagne mondiale de l'éducation
Pour
n°64 - avril 2000
Revue de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
Dans le cadre
du lancement de la campagne mondiale pour l'éducation, la FSU
a coanimé un colloque au siège de l'UNESCO, le 29 mars.
Deux thèmes étaient à l'ordre du jour : la coopération
internationale pour le développement de l'éducation et
les jeunes qui, en France, sortent du système éducatif
sans diplôme, ni qualification.
Le
premier thème a notamment permis un témoignage fort -
celui de Mariam Hassan Ali du syndicat d'enseignants de Djibouti. "Chez
nous, il n'y a pas de volonté politique d'investir dans l'éducation
car la connaissance rend libre" a-t-elle dit.
La conférence
de Dakar (26-28 avril) qui s'inscrit dans cette campagne devra évaluer
les progrès réalisés en matière d'accès
de tous à l'éducation. Rappelons qu'en 2000, 120 à
140 millions d'enfants sont encore sans contact avec l'école
et qu'il existe dans le monde un milliard d'analphabètes dont
une très grande majorité de femmes...
Le deuxième
thème concernait ces quelque 60 000 jeunes, "noyau dur"
de l'échec scolaire, qui sortent chaque année du système
éducatif sans aucune qualification. Problème du devenir
de certain jeunes scolarisés en SEGPA par exemple, mais aussi
problème des "décrocheurs". Une fois de plus,
les intervenants et la salle ont souligné à quel point
aujourd'hui l'exclusion scolaire signifiait exclusion sociale.
Lourde responsabilité
pour le système éducatif et nécessité donc
de maintenir de fortes ambitions.
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"Eduquer
le peuple, c'est dangereux !"
(Extrait de LE SOIR de Bruxelles)
En 1990,à
la conférence mondiale sur l'éducation pour tous, organisée
par l'ONU en Thaïlande, 155 Etats s'étaient engagés
à réduire significativement l'analphabétisme d'ici
à l'an 2000. Le défi a été reporté
à 2015. À l'heure actuelle, 125 millions d'enfants, dans
le monde, n'ont toujours pas accès à l'éducation
et 150 millions d'autres n'y ont qu'un accès très limité.
Un adulte sur quatre est analphabète.
Fin avril, à
Dakar, au Sénégal, le Forum mondial sur l'éducation
réunira, cette fois, 180 gouvernements. La campagne mondiale
pour l'éducation entend y dénoncer les promesses non tenues.
Ce mouvement, qui regroupe des syndicats et associations d'enseignants
du monde entier, des services publics ainsi que des organisations non
gouvernementales, telles Oxfam international, a lancé, lundi,
une semaine mondiale d'action dans les 180 pays concernés par
le Forum de Dakar. Il y dévoilera son plan d'action global censé
permettre à chaque enfant du monde d'accéder à
l'enseignement fondamental d'ici à 2015.
Le plan consiste
à exiger de l'Union européenne qu'elle double le montant
de ses aides à l'éducation des pays en développement,
pour les fixer à 450 millions d'euros (18 milliards de FB) et
qu'elle encourage les pays du sud à consacrer 4% de leur produit
intérieur brut à l'enseignement primaire.
Des ong plus
vigilantes
Parmi les initiateurs
de la campagne mondiale pour l'éducation, Mariam Hassan Ali,
de Djibouti. Cette femme qui se présente comme le premier professeur
certifié en éducation physique et sportive du pays, à
99% musulman, avait été nommée secrétaire
générale des enseignants du second degré. Elle
fut radiée en 1997, pour son activité syndicale. Djibouti,
dit-elle,résume tous les problèmes des pays d'Afrique.
Les gouvernements y maintiennent leurs populations civiles dans l'ignorance
et la pauvreté, favorisant les discriminations physiques, ethniques,
tribales et religieuses, poussant les gens à la violence, au
suicide ou à l'émigration.
Un homme éduqué,
poursuit Mariam Hassan Ali, est, en effet, un homme libre et donc dangereux
pour les gouvernants des pays africains qui pillent les richesses nationales
mais préparent l'avenir de leurs propres enfants qu'ils placent
comme réfugiés en Europe ou en Amérique.
L'ancienne enseignante
de Djibouti, réfugiée en France, met également
en cause les organisations non gouvernementales qui devraient être
plus vigilantes quant à l'acheminement de l'aide au développement.
Avec la bienveillance des grandes puissances, affirme-t-elle, cette
aide ne va pas à l'éducation mais à l'armement.
En (ré)instaurant
des Etats de droit sur le continent africain, poursuit Mariam Hassan
Ali, on rassurerait les populations locales. Les intellectuels de ces
pays ne seraient plus obligés de fuir ; ils pourraient former
les futures élites nationales dans leur propre pays. Dans la
plupart des pays africains, conclut l'ex-syndicaliste, il y a pénurie
d'enseignants, de locaux et de matériels didactiques.
Michelle
Lamensch
Le Soir de Bruxelles
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Bruxelles, le
3 avril 2000
Communiqué CME 4/2000
Promesse de scolarisation
non tenue pour 125 millions d'enfants.
La Campagne mondiale pour l'éducation veut que chaque enfant
aille à l'école.
Aujourd'hui,
125 millions d'enfants n'ont pas été à l'école,
et n'y iront jamais. Aujourd'hui, à Bruxelles, Washington, New
Delhi, Durban et Sao Paulo, débute la Campagne mondiale pour
l'éducation destinée à mettre gouvernements et
institutions devant leurs responsabilités. La Semaine mondiale
d'action de la campagne qui commence ce 3 avril verra la concrétisation
des initiatives de 200 associations et syndicats d'enseignants pour
revendiquer davantage d'investissements dans l'éducation.
Le Forum mondial
de l'éducation de l'ONU (Dakar, 26-28 avril) devra évaluer
les progrès réalisés en matière d'accès
de tous à l'éducation. "La conférence de Dakar
se soldera soit par un engagement politique réel de garantir
l'accès de tous les enfants à l'école d'ici 2015,
soit par un échec. L'économie mondiale dépend chaque
jour davantage des connaissances et aptitudes et l'illettrisme constitue
un frein au développement. Dix ans après que 155 Etats
ont promis de rendre l'accès à l'éducation fondamentale
à la portée de tous, le cycle de la pauvreté et
de l'ignorance se poursuit," a expliqué Elie Jouen de l'Internationale
de l'Education.
"Le Forum
mondial de l'éducation de Dakar et l'ouverture aujourd'hui du
sommet Afrique-Union européenne au Caire constituent deux occasions
pour l'UE d'investir davantage d'aide au développement dans l'éducation",
a souligné Paloma Escudero d'Oxfam international.
Max van den Berg,
Vice-Président de la Commission Développement du Parlement
européen s'est félicité du lancement de la Campagne
mondiale pour l'éducation. "Il est scandaleux que seulement
5,3% du budget d'aide au développement de l'UE soit consacrée
à l'éducation," a-t-il expliqué, ajoutant
qu'il essayait de convaincre ses collègues de doubler ce montant.
"Tous les gouvernements se disent convaincus que l'éducation
est une priorité, mais peu investissent dans ce secteur",
a-t-il conclu.
Mariam Hassan
Ali, du syndicat d'enseignants de Djibouti a insisté sur l'indigence
des réseaux africains d'éducation. "Nous manquons
d'infrastructures, de locaux, de matériel scolaire, et également
de personnel enseignant", ajoutant "Chez nous, il n'y a pas
de volonté politique d'investir dans l'éducation car la
connaissance rend libre".
La Campagne propose
un Plan mondial d'action visant à faire accéder chaque
enfant à l'école primaire. Son coût, estimé
à 8 milliards de dollars, pourrait être rassemblé
en allégeant la dette des pays pauvres, en rendant les dépenses
en matière d'éducation intouchables, en investissant dans
l'éducation et en modifiant les politiques nationales des pays
en développement.
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3
- SECHERESSE ET FAMINE
500
camions de plus pour enlever l'aide alimentaire
du port de Djibouti.
DJIBOUTI, 11
avr (AFP). Le ministre éthiopien des Transports, Mahmoud Dirir,
a annoncé mardi que 500 camions éthiopiens supplémentaires
seraient affectés à l'enlèvement de l'aide alimentaire
du port de Djibouti vers le sud-est éthiopien affecté
par une grande sécheresse, selon Radio-Djibouti.
Le ministre s'exprimait à l'issue d'une rencontre à Djibouti
avec son homologue Osman Idriss, au cours de laquelle les deux pays
ont évoqué les moyens d'accélérer la livraison
de l'aide alimentaire internationale qui arrive dans ce port, rapporte
la radio nationale.
"Outre le réseau routier, le chemin de fer (reliant Addis
Abeba à Djibouti) sera utilisé et, si nécessaire,
certaines cargaisons seront transportées par avions gros porteurs",
a précisé le ministre éthiopien.
Mardi, un navire venant de Rouen (France) transportant 30.000 tonnes
de blé destiné à l'Ethiopie a accosté au
port de Djibouti, a indiqué à l'AFP un fonctionnaire du
port qui n'a pu préciser l'origine exacte de la cargaison. Deux
autres navires céréaliers sont attendus le 20 avril prochain,
selon la même source.
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4
- AUTRES INFORMATIONS
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ECLAIRAGE
SUR UNE NOUVELLE BANQUE
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--- Date de publication : 15/04/2000
--- Publication : LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN
--- Rubrique : ECONOMIE & PROJETS
--- Pays : DJIBOUTI
Pour pouvoir s'installer à Djibouti, les promoteurs russes de
l'Investment Bank of Africa (IBA), Ilia Karas et Eugene Gourevitch (LOI
n°897), n'ont pas du manquer d'appuis de qualité.(...) [Total
= 1531 caractères]
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CATHERINE BERTINI
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--- Date de publication : 15/04/2000
--- Publication : LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN
--- Rubrique : WHO'S WHO
--- Pays : NATIONS UNIES/CORNE DE L'AFRIQUE
La directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies,
Catherine Bertini, vient d'être désignée par le
secrétaire général des Nations unies Kofi Annan
comme envoyé spéciale de l'ONU pour la sécheresse
qui frappe la Corne de l'Afrique.(...) [Total = 1771 caractères]
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Le président djiboutien en visite
au Koweit.
DJIBOUTI,
8 avr (AFP). Le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh
a entamé samedi une visite officielle de trois jours au Koweit,
a annoncé Radio Djibouti (officielle).
"La coopération bilatérale et les situations dans
le monde arabe et la Corne de l'Afrique seront au centre des débats",
a ajouté la radio.
Le président est accompagné notamment par ses ministres
de l'Economie et des Finances, Yacin Elmi Bouh, des Affaires étrangères,
Ali Abdi Farah, et de l'Habitat, Souleiman Omar Oudine.
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